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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 16 juillet

Kiev se dit en position défensive sur le front de l'Est et Vladimir Poutine estime que la contre-offensive ukrainienne n'a "pas obtenu de succès".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des soldats ukrainiens dans la région de Bakhmout (est de l'Ukraine), le 15 juillet 2023. (ANATOLII STEPANOV / AFP)

Alors que la contre-offensive des troupes ukrainiennes se poursuit, Kiev a admis, dimanche 16 juillet, être en "position de défense" dans l'est du pays. De son côté, le président russe Vladimir Poutine a estimé que l'opération de Kiev n'avait "pas obtenu de succès". Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée.

La Russie attaque "activement" dans l'Est

La vice-ministre de la Défense Hanna Malyar a reconnu que l'armée ukrainienne était "sur une position de défense" dans l'est du pays. "Pendant deux jours d'affilée, l'ennemi a attaqué activement dans le secteur de Koupiansk, dans la région de Kharkiv", a-t-elle déclaré dimanche. Kiev a admis livrer de "féroces combats" et a appelé ses alliés à fournir plus d'armes et d'artillerie à longue portée.

Toutefois, la vice-ministre a fait valoir que les forces ukrainiennes "avançaient progressivement" près de Bakhmout, ville tombée sous contrôle russe en mai après des affrontements extrêmement meurtriers. "A Bakhmout même, nous bombardons l'ennemi et l'ennemi nous bombarde", a déclaré Hanna Malyar. "La situation s'est quelque peu intensifiée à l'Est", a-t-elle souligné.

Poutine dément les "succès" ukrainiens

S'exprimant dans une interview à la chaîne de télévision Rossia-1, le président russe a jugé que la situation était "positive" pour les forces russes sur le front. "Nos troupes se conduisent de façon héroïque. De manière inattendue pour l'adversaire, elles passent même à l'offensive dans certains secteurs et capturent des positions plus avantageuses", a-t-il assuré.

"Toutes les tentatives de l'ennemi de percer notre défense (...), notamment en utilisant des réserves stratégiques, n'ont pas réussi pendant toute la période de l'offensive. L'ennemi n'a pas obtenu de succès."

Vladimir Poutine

sur la chaîne Rossia-1

La contre-offensive ukrainienne, menée depuis juin avec le soutien d'armes lourdes livrées par l'Occident, progresse lentement face aux troupes russes qui ont le temps d'établir de solides défenses, notamment de redoutables champs de mines, et disposent toujours d'une importante puissance de feu pour pilonner les forces ukrainiennes. L'état-major ukrainien a affirmé dimanche que des opérations offensives en direction de Melitopol et Berdiansk, deux villes occupées par la Russie dans le sud de l'Ukraine, se poursuivaient.

Moscou prend le contrôle d'actifs de Danone et Carlsberg

D'après un décret signé par Vladimir Poutine, et publié sur le portail juridique officiel russe, 98,56% des actions de la brasserie russe Baltika, appartenant à Carlsberg, et des dizaines de milliers d'actions appartenant à une filiale russe de Danone sont placés "temporairement" sous le contrôle de l'Etat russe. Ce décret précise que 83 292 493 000 actions de "Danone Russie", propriété du groupe "Produits Laitiers Frais Est Europe", toujours selon le décret, sont placées sous le contrôle de l'Etat russe, ainsi que 85 000 autres actions appartenant au groupe "Danone Trade".

Le brasseur danois Carlsberg avait annoncé, fin juin, avoir trouvé un repreneur, sans le nommer, pour ses activités en Russie, plus d'un an après avoir annoncé son retrait du pays à la suite de l'offensive russe en Ukraine. Le groupe avait annoncé fin mars 2022 la mise en vente de ses importantes activités en Russie, où il compte 8 400 employés et détient depuis 2000 la marque russe Baltika.

De son côté, le géant français de l'agroalimentaire Danone avait annoncé son intention de se désengager de la plupart de ses activités en Russie. Le groupe, qui avait dans un premier temps assumé sa présence en Russie pour répondre "aux besoins alimentaires essentiels des populations civiles", avait dit prévoir de céder le contrôle de sa branche "produits laitiers et végétaux", ne conservant que celle de la nutrition infantile. Le géant français avait précisé que cette opération de retrait pourrait "entraîner une dépréciation allant jusqu'à 1 milliard d'euros" dans ses comptes.

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