Cet article date de plus d'un an.

Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 5 février

L'armée ukrainienne doit faire face à une remobilisation des forces russes dans l'est du pays, et s'attend à une nouvelle offensive majeure au cours du mois de février.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
L'épave d'une voiture touchée par un missile russe à Kharkiv (Ukraine), le 5 février 2023. (SERGEY BOBOK / AFP)

La situation "se complique" sur le front ukrainien d'après le président Volodymyr Zelensky. "Au cours des 346 jours de cette guerre, j'ai souvent dit que la situation sur le front était difficile. Et que la situation se compliquait", a déclaré le président ukrainien dans la soirée du samedi 4 février. "Nous sommes à nouveau face à un tel moment. Un moment où l'occupant mobilise de plus en plus ses forces pour briser notre défense. C'est très difficile désormais à Bakhmout, Vougledar, Lyman et dans d'autres régions", a ajouté le chef d'Etat. Franceinfo récapitule les principaux développements du jour dans la guerre en Ukraine.

Des affrontements violents ont continué à Bakhmout

"Des combats acharnés ont lieu dans les quartiers nord" de cette ville de l'est ukrainien, "pour chaque rue, chaque maison, chaque cage d'escalier", a déclaré dimanche 5 février le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, dont les hommes sont en première ligne sur place. "Les forces armées ukrainiennes ne battent pas en retraite. Elles se battent jusqu'au dernier homme", a-t-il affirmé. L'état-major ukrainien a de son côté confirmé, mais sans détailler, que des combats et des bombardements se poursuivent dans plusieurs zones de l'est du pays.

Des déclarations sur les missiles à longue portée fournies à l'armée ukrainienne

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a assuré qu'il existe un "consensus" avec Volodymyr Zelensky pour que les armes fournies par les Occidentaux ne soient pas utilisées pour des attaques sur le territoire russe. Ces derniers jours, les alliés de l'Ukraine ont franchi un nouveau palier dans leur soutien militaire en s'engageant à fournir des chars lourds et des roquettes de plus longue portée.

"Nous déclarons toujours à nos partenaires que nous nous obligeons à ne pas utiliser [ces armes] contre le territoire de la Russie, mais uniquement sur leurs unités dans les territoires temporairement occupés en Ukraine", a déclaré de son côté Oleksiï Reznikov, le ministre ukrainien de la Défense, lors d'une conférence de presse à Kiev.

La justice allemande dit détenir des preuves concernant des crimes de guerre

Le procureur général allemand, Peter Frank, a révélé dans un entretien publié dimanche que l'Allemagne enquête sur un grand nombre de signalements de crimes de guerre commis en Ukraine, et possède "des centaines" de preuves. "En ce moment, nous nous concentrons sur Boutcha et les attaques sur les infrastructures civiles", a-t-il précisé au journal allemand Welt am Sonntag. Le magistrat appelle en outre à la création d'un mécanisme international pour traduire les responsables en justice, y compris les "dirigeants" et les plus hauts gradés de l'armée russe. 

Kiev s'attend à une nouvelle offensive majeure en février

C'est ce qu'a expliqué dimanche 5 février son ministre de la Défense, Oleksiï Reznikov, lors d'une conférence de presse. "Nous nous attendons à une possible offensive russe en février, par pur symbolisme", a-t-il déclaré, alors que le 24 février prochain marquera le premier anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine. "Ce n'est pas logique d'un point de vue militaire. Parce que toutes leurs ressources ne sont pas prêtes. Mais ils le feront quand même", a-t-il avancé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.