Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 12 septembre

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que si les Occidentaux autorisaient l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée, cela signifierait que "les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président russe Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg (Russie), le 12 septembre 2024. (ALEXEI DANICHEV / AFP)

Mise en garde de Vladimir Poutine, contre-offensive russe, employés de la Croix-Rouge tués... La guerre en Ukraine ne faiblit pas, jeudi 12 septembre, alors que l'Iran a convoqué les diplomates de quatre pays européens. Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée.

L'avertissement de Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a brandi la menace d'une "guerre avec les pays de l'Otan" si les Occidentaux venaient à autoriser l'Ukraine à frapper en profondeur le territoire russe avec les missiles à longue portée qui lui ont été livrés. Cette question est actuellement au cœur de débats chez les alliés de Kiev.

"Si cette décision est prise, cela ne signifierait rien de moins qu'une implication directe des pays de l'Otan dans la guerre en Ukraine. Cela changerait la nature même du conflit. Cela signifierait que les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie", a déclaré Vladimir Poutine, selon une vidéo publiée sur Telegram par un journaliste russe.

L'Ukraine souhaite frapper des cibles en profondeur sur le territoire russe avec les missiles livrés par les Occidentaux. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a critiqué le "retard" pris dans les débats sur cette question.

Les Etats-Unis s'y refusent notamment jusqu'à présent de crainte d'une escalade pouvant conduire à un conflit direct avec la Russie, les deux pays étant par ailleurs des puissances nucléaires. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a promis à Kiev, mercredi, d'examiner "d'urgence" les demandes militaires de l'Ukraine. Le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer doivent s'entretenir vendredi sur la question.

Trois employés de la Croix-Rouge tués

Une frappe, attribuée à l'armée russe par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a touché "un site de distribution d'aide" dans l'est du pays, a déclaré Mirjana Spoljaric, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Trois employés de la Croix-Rouge ont été tués lors de ce raid.

L'équipe du CICR "se préparait à distribuer du bois" dans "le village de Viroliubivka, au nord de la ville de Donestk", explique un communiqué. "Les équipes du CICR sont régulièrement présentes dans la région de Donetsk et nos véhicules sont clairement marqués de l’emblème de la Croix-Rouge", poursuit l'organisation.

Moscou dit avoir repris dix localités dans la région russe de Koursk

Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir repris en deux jours dix villages aux mains des Ukrainiens dans sa région de Koursk.  "Au cours d'opérations offensives, les unités du groupe de troupes Nord ont libéré dix localités en deux jours", a écrit le ministère russe dans un communiqué. Il s'agit des premiers succès militaires revendiqués par l'armée russe dans cette zone. Les forces ukrainiennes disent contrôler une centaine de localités suite à leur offensive lancée en août dans cette zone frontalière.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé au même moment qu'une contre-offensive russe était en cours dans cette région frontalière, tout en assurant que cette réplique était "conforme au plan ukrainien", sans apporter davantage de précisions.

L'Iran convoque les diplomates de quatre pays européens après les nouvelles sanctions

L'Iran a convoqué les missions diplomatiques de la France, du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de l'Allemagne suite aux sanctions annoncées par les Occidentaux en réponse à des livraisons présumées de missiles balistiques à la Russie utilisés contre l'Ukraine.

Les quatre diplomates ont été "convoqués au ministère des Affaires étrangères suite à des sanctions et aux propos non constructifs des parties européennes", a annoncé l'agence de presse officielle Irna.

En convoquant les diplomates européens, le ministère iranien des Affaires étrangères a "fermement condamné" les "récentes déclarations et actions destructrices" de l'Europe, selon Irna. "La persistance dans ces positions et actions est considérée comme la prolongation d'une politique occidentale hostile envers le peuple iranien."

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