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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 15 juin

En visite à la centrale de Zaporijjia, Rafael Grossi, le directeur de l'AIEA, a estimé que la centrale nucléaire disposait de "suffisamment d'eau" pour refroidir ses réacteurs. Il a toutefois estimé que les conséquences de la destruction du barrage de Kakhovka étaient "réelles".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un membre de l'AIEA visite la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, le 15 juin 2023. (INTERNATIONAL ATOMIC ENERGY AGEN / AFP)

Le directeur de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s'est rendu sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia jeudi 15 juin. Sa visite était notamment destinée à déterminer si cette installation avait été mise en danger par la destruction du barrage de Kakhovka sur le Dnipro, dont l'eau était utilisée pour refroidir ses six réacteurs. Elle est intervenue alors que Kiev continue de revendiquer de légères avancées sur le front. Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée.

La centrale de Zaporijjia a "suffisamment d'eau"

"La situation est grave, les conséquences sont là et elles sont réelles", a déclaré Rafael Grossi, après avoir passé trois heures à la centrale de Zaporijjia, occupée depuis l'année dernière par les Russes. Le directeur de l'AIEA a fait ce déplacement, reporté d'un jour, au moment où les forces ukrainiennes sont passées à l'offensive sur les positions russes dans le sud et l'est de l'Ukraine.

Rafael Grossi a toutefois estimé que la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, disposait de "suffisamment d'eau" pour refroidir ses réacteurs. "J'ai pu voir le bassin de refroidissement, les portes d'irrigation, les canaux qui constituent le système indispensable au refroidissement", a-t-il témoigné. "Des mesures sont prises pour stabiliser la situation", a-t-il ajouté, sans préciser quelles étaient ces mesures.

L'Ukraine revendique de légères "avancées"

Les combats se poursuivent après l'offensive déclenchée par l'armée ukrainienne. Dans le sud du pays, la vice-ministre de la Défense ukrainienne, Hanna Maliar, a revendiqué une "avancée graduelle mais certaine" des soldats de Kiev, malgré une "puissante résistance" des troupes russes, qui y ont bâti des défenses pendant plusieurs mois. "Les forces armées ukrainiennes sont confrontées au minage total des champs", a-t-elle souligné, évoquant aussi "l'utilisation de drones explosifs" et "des bombardements intenses".

Selon Hanna Maliar, les forces ukrainiennes ont progressé de "plus de 3 km" au cours des dix derniers jours dans la région de Bakhmout, une ville dévastée de l'est du pays dont Moscou a revendiqué la conquête en mai. Au total, l'armée ukrainienne a repris "plus de 100 km2" en une semaine de combats, a affirmé un responsable de l'état-major.

Dans la nuit, la Russie a en outre poursuivi ses frappes sur des centres urbains ukrainiens. La ville natale du président Volodymyr Zelensky a essuyé des tirs de missiles pour la deuxième fois en trois jours.

Bientôt des élections dans les territoires occupés ?

La commission électorale russe a annoncé jeudi l'organisation d'élections locales le 10 septembre dans les territoires que la Russie occupe en Ukraine et dont elle a revendiqué l'annexion en septembre 2022. Ces scrutins ont pour but, selon cette instance, d'élire des assemblées régionales et des conseils municipaux, alors même que les combats y font rage et que Moscou ne contrôle qu'en partie les régions de Louhansk et de Donetsk dans l'est, de Zaporijjia et de Kherson dans le sud.

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