Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 30 mai
Le journaliste français, Frédéric Leclerc-Imhoff, a été tué près de Severodonetsk, dans l'est de Ukraine. Une région où les troupes russes poursuivent leur avancée.
Le journaliste français, Frédéric Leclerc-Imhoff, a été tué lundi 30 mai alors qu'il couvrait une opération ukrainienne d'évacuation près de Severodonetsk. Dans cette ville du Donbass, à l'est de l'Ukraine, les troupes russes progressent. Sur le plan diplomatique, l'UE s'est accordée pour réduire de plus des "deux tiers" ses importations de pétrole russe.
Voici ce qu'il faut retenir de la journée.
Un journaliste français tué près de Severodonetsk
Le journaliste reporter d'images français, Frédéric Leclerc-Imhoff, a été tué lundi près de Severodonetsk, dans l'est de Ukraine. Travaillant pour BFMTV et âgé de 32 ans, il se trouvait "à bord d’un bus humanitaire, aux côtés de civils contraints de fuir pour échapper aux bombes russes", a annoncé Emmanuel Macron. Il couvrait une opération ukrainienne d'évacuation dans la région de Louhansk, dans le Donbass (est de l'Ukraine), quand "il a été mortellement touché", a confirmé le président.
Le journaliste a été tué par "un bombardement russe", précise la ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, qui condamne un "double crime qui vise un convoi humanitaire et un journaliste". Le parquet national antiterroriste a annoncé lundi soir l'ouverture d'une enquête confiée à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre. Cette enquête porte également sur "les blessures subies par son confrère Maxime Brandstaetter", présent avec lui lors du reportage, a précisé le parquet. Plusieurs journalistes et responsables politiques ont rendu hommage à Frédéric Leclerc-Imhoff.
La ministre des Affaires étrangères française en visite en Ukraine
Catherine Colonna, nouvelle cheffe de la diplomatie française, a effectué lundi son premier déplacement en Ukraine pour "témoigner de la solidarité de la France à l'égard du peuple ukrainien (...) face à l'agression russe". La ministre des Affaires étrangères s'est rendue à Boutcha, ville proche de Kiev où ont eu lieu des massacres de civils imputés aux troupes russes.
"Cela ne devrait pas arriver, il ne faut pas que ça recommence", a déclaré Catherine Colonna. "La France est à leurs côtés [aux côtés des Ukrainiens] avec ses amis, ses alliés, elle va faire tout son possible pour que la paix revienne", a-t-elle rappelé.
L'UE va réduire des "deux tiers" ses importations de pétrole russe
Les 27 pays membres de l'Union européenne ont approuvé dans la soirée un embargo sur le pétrole russe couvrant plus des "deux tiers" de leurs importations depuis ce pays, a annoncé le président du Conseil européen, Charles Michel. Cette réduction, qui sera mise en œuvre d'ici la fin de l'année, "va supprimer une énorme source de financement à la machine de guerre" russe et exercer "une pression maximum" sur Moscou pour l'inciter à mettre fin à la guerre, a-t-il affirmé sur Twitter.
Un peu plus tôt, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait exhorté les pays de l'Union européenne à une "plus grande unité" pour permettre "l'adoption" de nouvelles sanctions contre la Russie. "L'Europe doit montrer sa force. Car la Russie ne perçoit que la force comme argument. (...) Il est temps que vous ne soyez pas divisés, pas des fragments, mais un tout uni", a-t-il déclaré dans un message vidéo diffusé lors d'un sommet extraordinaire de l'UE à Bruxelles.
Les Russes progressent vers le cœur de Severodonetsk
C'est une ville-clé dans la bataille du Donbass, à l'est du pays. "Les Russes avancent vers le milieu de Severodonetsk. Les combats se poursuivent, la situation est très difficile", a annoncé lundi sur Telegram Serguiï Gaïdaï, à la tête de la région de Louhansk. "L'infrastructure critique de Severodonetsk est détruite, 60% du parc de logements ne peut pas être restauré", a-t-il précisé.
Le gouverneur a ajouté que la route reliant Severodonetsk à la ville jumelle de Lyssychansk, puis à celle de Bakhmout plus au sud, était trop "dangereuse" pour permettre l'évacuation des civils et le transport d'aide humanitaire.
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