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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 5 septembre

L'opérateur d'Etat ukrainien Energoatom a annoncé lundi que le dernier réacteur opérationnel de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia avait été débranché du réseau électrique, mettant en cause un incendie dû aux bombardements.

Article rédigé par franceinfo
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Les unités de la centrale nucléaire de Zaporijjia (Ukraine, le 9 juillet 2019.  (DMYTRO SMOLYENKO / NURPHOTO / AFP)

Le président de la République Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien à l'Ukraine, lors d'un entretien avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky au sujet de la centrale de Zaporijjia, lundi 5 septembre, tandis que le dernier réacteur opérationnel de la centrale était débranché du réseau électrique lundi. Franceinfo revient sur les faits marquants du lundi 5 septembre sur le front de la guerre en Ukraine. 

Le dernier réacteur opérationnel de la centrale nucléaire de Zaporijjia débranché du réseau

Le dernier réacteur opérationnel de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a été débranché du réseau électrique, a annoncé lundi l'opérateur d'Etat ukrainien. "Le réacteur numéro 6 a été arrêté et débranché du réseau", a écrit Energoatom sur Telegram, mettant en cause un incendie "qui s'est déclaré à cause des bombardements" et endommagé une ligne électrique reliant cette unité au réseau ukrainien.

Ce réacteur était le seul à fonctionner parmi les six unités de cette centrale. Samedi, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dont des experts se trouvent sur place, avait déjà annoncé l'arrêt du réacteur numéro 5, également en raison de l'endommagement d'une ligne électrique suite à un bombardement. Les quatre autres réacteurs à Zaporijjia sont déconnectés depuis des semaines.

Emmanuel Macron s'est entretenu avec Volodymyr Zelensky sur la centrale de Zaporijjia

Le président français a réaffirmé lundi "l'impérieuse nécessité de préserver la sûreté" des installations nucléaires en Ukraine, au cours d'un entretien avec le président Volodymyr Zelensky, a détaillé l'Elysée. "Il a de même réaffirmé sa détermination à ce que la souveraineté ukrainienne sur la centrale soit respectée", a précisé la présidence. Comme ils l'avaient fait au cours d'un échange le 16 août, les deux dirigeants ont fait le point sur la situation à la centrale occupée par les forces russes, dont le dernier réacteur opérationnel a été débranché.

Au cours de l'entretien, Emmanuel Macron a également "interrogé le président Zelensky sur ses besoins militaires, humanitaires et économiques", en réitérant "le plein soutien de la France pour que l'Ukraine soit restaurée dans ses droits les plus fondamentaux, à commencer par sa souveraineté, sa sécurité, et son intégrité territoriale", selon l'Elysée.

Une nouvelle aide de 500 millions d'euros pour l'Ukraine

La Commission européenne et l'Ukraine ont signé lundi un accord sur une aide de 500 millions d'euros qui sera consacrée au logement et à l'éducation des personnes déplacées ainsi qu'à l'agriculture de ce pays en guerre, a annoncé l'exécutif européen. Ce financement a été annoncé annoncé par l'exécutif européen en marge d'une réunion du Conseil d'association UE-Ukraine auquel participe le Premier ministre Denys Chmygal et entre dans le cadre d'engagements européens décidés au printemps. 

Denys Chmygal a rencontré le vice-président de la Commission Maros Sefcovic et discuté du "renforcement des sanctions contre la Russie et de l'intégration de l'Ukraine dans le marché énergétique de l'UE". Il a plaidé, sur son compte Telegram, pour "l'introduction d'un embargo énergétique total contre la Russie""Les exportations d'électricité ukrainiennes peuvent remplacer des volumes considérables des importations de gaz russe", a-t-il assuré. "A ce jour, la capacité commerciale se monte à 300 mégawatts alors que notre capacité d'exportation est de jusqu'à 2 000 mégawatts".

Une pause pour le référendum sur l'annexion du sud du pays

L'administration d'occupation russe dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé lundi "faire une pause" dans les préparatifs du référendum d'annexion par la Russie de ce territoire, cible actuellement d'une importante contre-offensive ukrainienne, "du fait des évènements du moment".

Kiev revendique des succès sur ce front en frappant en profondeur la logistique de l'armée russe dans la région de Kherson, occupée depuis mars. Moscou assure de son côté infliger de lourdes pertes à son adversaire. "Nous étions préparés au vote, nous voulions organiser le référendum très bientôt, mais du fait des évènements du moment, je crois que nous allons faire une pause", a déclaré à l'antenne de la télévision publique russe Kirill Stremooussov, chef adjoint de l'administration d'occupation régionale.

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