Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 16 mars

Les régions russes frontalières de l'Ukraine ont subi de nouvelles frappes samedi en plein scrutin présidentiel, des attaques qui ont fait au moins deux morts à Belgorod.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ville de Belgorod (Russie) désertée après des attaques, le 16 mars 2024. (STRINGER / AFP)

La ville de Belgorod, à proximité de l'Ukraine, a été la cible de frappes et deux personnes ont été tuées, ont affirmé, samedi 16 mars, les autorités russes. En raison de ces attaques, les centres commerciaux de Belgorod resteront fermés pendant deux jours, comme les écoles de la ville et plusieurs districts. Vladimir Poutine avait assuré vendredi que les attaques ukrainiennes sur le territoire russe ne resteraient pas "impunies". Franceinfo fait le point sur les temps forts de la journée.

Deux personnes sont mortes à Belgorod, selon les autorités russes

A Belgorod, une ville très proche de l'Ukraine et souvent prise pour cible, "deux personnes sont mortes, un homme et une femme", a déclaré samedi le gouverneur de la région du même nom, Viatcheslav Gladkov, ajoutant que huit roquettes avaient été abattues. Selon lui, l'homme a péri lorsque son camion a été touché et la femme a été tuée sur un parking. Le fils de cette dernière a été grièvement blessé et les médecins "se battent pour sa vie". Deux autres personnes ont été blessées. Une vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, montre une forte explosion sur un lieu de stationnement, une des voitures garées étant projetée par la force du souffle.

En raison de ces attaques, les centres commerciaux de Belgorod resteront fermés pendant deux jours, comme les écoles de la ville et plusieurs districts. Le gouverneur a annoncé dans l'après-midi que quinze autres roquettes avaient encore été abattues par la défense aérienne à leur approche de la ville.

Les Russes pro-Ukrainiens multiplient les attaques

Vladimir Poutine avait assuré vendredi que les attaques ukrainiennes sur le territoire russe ne resteraient pas "impunies". L'Ukraine promet depuis des mois de porter le conflit de l'autre côté de la frontière, en réplique à l'offensive et aux bombardements qu'elle subit depuis plus de deux ans. Ces dernières semaines, les raids aériens se sont intensifiés et des combattants, se présentant comme des Russes opposés à Vladimir Poutine, disent effectuer des incursions armées.

L'armée russe a justement dit samedi avoir repoussé des tentatives d'infiltration de groupes en provenance d'Ukraine. "Des attaques et des tentatives d'infiltrer le territoire de la Fédération de Russie par des groupes ukrainiens de sabotage et de reconnaissance ont été repoussées" dans la région de Belgorod, également visée par des attaques aériennes, a écrit dans un communiqué le ministère de la Défense.

Le processus électoral russe a encore été émaillé par des dégradations

Alors que l'élection présidentielle russe a commencé vendredi et s'achèvera dimanche, des opposants à Vladimir Poutine ont dégradé certains bureaux de vote. Dès vendredi, une quinzaine de personnes ont été interpellées dans plusieurs régions pour avoir versé du colorant dans des urnes, lancé un cocktail Molotov sur un bureau de vote ou mis le feu à un isoloir. Certaines d'entre elles risquent jusqu'à cinq ans de prison pour obstruction au processus électoral, selon les autorités.

Une femme a été appréhendée samedi pour avoir versé un liquide vert dans une urne à Kaliningrad, ont déclaré les autorités de ce territoire russe enclavé dans l'Union européenne. Une autre a été arrêtée pendant qu'elle "tentait d'introduire" de la peinture verte dans un bureau de vote d'Ekaterinbourg, dans l'Oural, selon l'agence de presse Tass. La substance versée dans des urnes ressemble à la "zelionka", un antiseptique chirurgical qui a été utilisé au cours d'agressions contre des opposants russes, dont Alexeï Navalny, ces dernières années.

Les mobiles précis de ces actes ne sont pas connus. La cheffe de la commission électorale, Ella Pamfilova, a affirmé que leurs auteurs agissaient pour de l'argent promis par "des salauds, de l'étranger". Ces incidents ont en tout cas provoqué un renforcement des mesures de sécurité dans les bureaux de vote en Crimée, ont précisé les autorités de cette péninsule annexée, à l'agence de presse Ria Novosti.

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