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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 27 mai

Deux personnes sont mortes samedi dans des attaques en Russie, dans des régions frontalières avec l'Ukraine. Côté ukrainien, des frappes sur une clinique ont fait quatre morts et une trentaine de blessés.
Article rédigé par franceinfo
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Les décombres dans le village de Bohorodychne situé dans la région de Donetsk (Ukraine), le 26 mai 2023. (OLEG PETRASYUK / EPA)

La contre-offensive ukrainienne se dessine peu à peu. Alors que deux personnes sont mortes à la suite d'attaques en Russie dans des régions frontalières de l'Ukraine, Kiev affirme que son armée est prête à une contre-offensive, voire que cette dernière a déjà commencé. Voici ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 27 mai.

Deux morts dans des frappes en Russie

Deux personnes ont été tuées dans le village de Chebekino, situé dans la région de Belgorod en Russie, frontalière de l'Ukraine. "Une personne est morte. Il s'agit d'un agent de sécurité dans une entreprise de la ville. Au moment de la frappe, il se trouvait dans la rue", a déclaré sur Telegram le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov. Selon lui, "deux adolescents, une fille de 15 ans (...) et un garçon de 17 ans", ont en outre été blessés dans cette attaque et "transportés dans un hôpital pour enfants". Une autre personne a été blessée, sans être hospitalisée, a-t-il ajouté.

Ailleurs le long de la frontière ukrainienne, le gouverneur de la région de Koursk, Roman Starovoït, a quant à lui signalé la mort d'un ouvrier à la suite d'un tir de mortier près du village de Plekhovo. Cet homme travaillait sur les "fortifications" de défense proches de l'Ukraine, a-t-il précisé. Ailleurs en Russie, deux drones ont endommagé un bâtiment d'où est administré un oléoduc dans la région de Pskov, dans l'ouest, avait annoncé plus tôt samedi son gouverneur Mikhaïl Vedernikov. Aucune victime n'a été signalée et une enquête est en cours.

Kiev affirme que son armée est prête à lancer sa contre-offensive

Oleksiï Danilov, secrétaire du Conseil national de sécurité d'Ukraine, a assuré que l'Ukraine était prête à lancer une contre-offensive, dans un entretien à la BBC. "Cela pourrait arriver demain, après-demain ou dans une semaine", mais la chronologie est secrète, a-t-il précisé, car Kiev n'a "pas le droit de se tromper". Cet entretien a été interrompu par un appel de Volodymyr Zelensky au haut fonctionnaire, pour le convoquer à une réunion dédiée à cette question.

De son côté, le conseiller présidentiel ukrainien Mykhailo Podolyak assure même, dans une interview au Guardian, que la contre-offensive de son armée a commencé. "C'est un processus complexe, on ne peut pas le fixer à une heure ou un jour spécifique, a-t-il précisé. C'est une opération continue, dont certains processus ont déjà commencé, comme détruire les lignes d'approvisionnement ennemies ou détruire leurs dépôts derrière leurs lignes. L'intensité des combats s'accroit peu à peu, mais ça va prendre un certain temps."

Quatre morts après le bombardement d'un hôpital à Dnipro

La frappe attribuée à l'armée russe sur une clinique de cette ville a fait quatre morts et 32 blessés, a annoncé dimanche matin sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Sergueï Lysak. Les opérations de secours et de recherche dans les décombres ont pris fin, a annoncé le responsable. "Ils ne reculent devant rien. Ils continuent de commettre leurs crimes contre des civils chaque jour", a-t-il dénoncé en évoquant l'armée russe.

Bruxelles dénonce le transfert d'armes nucléaires russes vers la Biélorussie

"Une étape vers une escalade extrêmement dangereuse", a condamné le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, à propos du transfert d'armes nucléaires de la Russie vers la Biélorussie voisine. Annoncée jeudi par l'autocrate biélorusse, Alexandre Loukachenko, sans confirmation du Kremlin pour l'instant, cette manœuvre a été reçue "extrêmement négativement" par le président américain, Joe Biden, a fait savoir la Maison-Blanche.

L'Ukraine réclame des missiles de croisière à l'Allemagne

Kiev a adressé une demande officielle à Berlin concernant des missiles de croisière air-sol, de type Taurus, avec une portée d'au moins 500 km, a déclaré le ministère allemand de la Défense à l'AFP. La livraison de ce type d'arme, capable de toucher des cibles loin derrière l'actuelle ligne de front, et notamment sur le territoire russe, fait toujours débat au sein du gouvernement allemand.

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