Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 1er avril
La Croix-Rouge a annoncé, vendredi, que l'évacuation prévue de milliers de civils de Marioupol, ville portuaire du sud de l'Ukraine, s'est avérée "impossible".
Les pourparles entre Kiev et Moscou ont repris, vendredi 1er avril. "Nos positions sur la Crimée et le Donbass n'ont pas changé", a prévenu le négociateur russe sur sa chaîne Telegram. De son côté, le chef des Nations unies, Antonio Guterres, a annoncé que le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, le Britannique Martin Griffiths, sera dimanche à Moscou afin d'essayer d'obtenir un "cessez-le-feu humanitaire" en Ukraine. Il doit ensuite se rendre à Kiev, a-t-il précisé. Sur le terrain, les combats et les frappes continuent tandis que l'accès à Marioupol, ville portuaire du sud du pays encerclée dévastée, demeure difficile voire impossible. Franceinfo résume les faits marquants de la journée.
"Impossible" de procéder à l'évacuation de Marioupol vendredi, selon la Croix-Rouge
La Croix-Rouge assure qu'elle n'a pas été en mesure d'accéder à Marioupol, ville portuaire du sud de l'Ukraine, pour évacuer des civils, comme cela était prévu. "L'équipe du CICR, qui comprend trois véhicules et neuf personnes, n'a pas atteint Marioupol et n'a pas pu faciliter le passage en toute sécurité des civils aujourd'hui", a déclaré le Comité international de la Croix-Rouge dans un communiqué. "Ils essayeront à nouveau samedi de faciliter le passage en toute sécurité de civils de Marioupol", cité portuaire dévastée par les bombardements russes et les combats, a ajouté la Croix-Rouge.
Toutefois, une colonne de bus transportant des personnes déplacées dont des habitants de Marioupol est arrivée vendredi soir à Zaparojia, ville ukrainienne contrôlée par l'armée de Kiev, a constaté l'AFP. Les bus transportaient des habitants de Marioupol qui avaient réussi à rejoindre la ville de Berdiansk, occupée par les forces russes, où elles avaient été prises en charge par le convoi, selon les témoignages d'arrivants à l'AFP et des responsables officiels.
Le président ukrainien salue la venue à Kiev de la présidente du Parlement européen
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit sa "reconnaissance" à Roberta Metsola, la présidente maltaise du Parlement européen, d'être venue "héroïquement" et "personnellement" à Kiev. Roberta Metsola, élue présidente du Parlement européen le 18 janvier, est le premier dirigeant d'une institution européenne à se rendre dans la capitale ukrainienne depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
Volodymyr Zelensky a remercié Roberta Metsola pour le soutien du Parlement européen à l'Ukraine en l'accueillant dans la capitale ukrainienne, selon une video mise en ligne par la présidence ukrainienne. "Nous apprécions énormément toutes ces démarches. Et comme nous voyons tout désormais par le prisme ami/pas ami, (...) que la zone grise n'existe plus pour nous dans la diplomatie (...) nous sommes heureux que vous soyez du côté de la lumière et du bien concernant l'Ukraine", a-t-il déclaré.
La centrale de Tchernobyl est intacte mais les soldats russes se sont exposés aux radiations, selon Kiev
"Tout l'équipement de la centrale de Tchernobyl fonctionne. Tous les systèmes de contrôle et de monitoring des radiations fonctionnent dans leur régime habituel", a déclaré le directeur de la centrale Valery Seïda, cité dans un communiqué de l'agence ukrainienne pour l'énergie atomique Energoatom. "La centrale fonctionne normalement", tant concernant le sarcophage qui recouvre le réacteur n°4 accidenté, que les stockages de matière radioactive.
Mais, dans cette zone interdite lourdement contaminée par la catastrophe de 1986, les soldats russes se sont surtout exposés à des doses probablement importantes de radiations, remarquent les Ukrainiens. "L'épaisse poussière que leurs véhicules ont fait monter dans l'air et les particules radioactives qu'elle contient pourraient avoir facilement pénétré l'organisme des Russes par leurs poumons", avance Valery Seïda. Pire, ils semblent y avoir creusé des tranchées dans la "forêt rousse", la zone la plus contaminée.
La Russie accuse l'Ukraine d'avoir mené une frappe par hélicoptères sur son sol
La frappe en Russie, la première du genre si elle était confirmée comme étant l'œuvre de l'armée de l'air ukrainienne, intervient alors que la Russie a affirmé à plusieurs reprises avoir une maîtrise totale des airs en Ukraine. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a aussitôt averti que cet événement n'allait pas "créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations".
Selon le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, des hélicoptères ukrainiens ont frappé un dépôt de carburant dans la ville du même nom, à une quarantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne. De son côté, le gouvernement a refusé de confirmer, mais n'a pas démenti.
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