Guerre en Ukraine : "Depuis deux ans, nous n'avons pas été au rendez-vous" pour "équiper militairement la résistance ukrainienne", estime Raphaël Glucksmann

La tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux élections européennes de juin était l'invité de "Demain l'Europe" sur franceinfo, vendredi.
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Raphaël Glucksmann, était l'invité de Demain l'Europe le vendredi 29 mars sur franceinfo ((FRANCEINFO / RADIOFRANCE))

"Depuis deux ans, nous n'avons pas été au rendez-vous" pour "équiper militairement la résistance ukrainienne", a estimé Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique aux élections européennes, invité de Demain l'Europe ce vendredi sur franceinfo. "Ce qu'il nous faut faire, c'est relancer notre production et imposer la priorisation des productions pour le front ukrainien", a-t-il poursuivi. 

"L'Ukraine doit se réformer, doit intégrer ce qu'on appelle l'acquis communautaire, sur les questions de corruption, d'oligarchie, de normes de production", dit-il. Car l'eurodéputé reconnaît qu'"il y a des problèmes de corruption" en Ukraine même s'il estime que ces "problèmes sont extrêmement minimes" et qu'ils n'expliquent pas "la pénurie sur le front ukrainien".

"Et de l'autre côté, l'Union européenne elle-même doit se réformer", ajoute-t-il. "Si on intègre l'Ukraine, ça ne se fera pas, par exemple, à Politique agricole commune constante. Il faut réformer la PAC", explique-t-il. "Nous portons une réforme de la PAC qui permettra une intégration de l'Ukraine sans douleur pour nos agriculteurs. Les réformes que nous devons faire pour intégrer l'Ukraine, de toute façon, nous devons les faire", estime la tête de liste PS-Place publique.

Il salue les efforts du parlement ukrainien, la Rada, qui malgré la guerre continue, d'après lui, "à passer des réformes sur la question de la désoligarchisation de l'économie ukrainienne". Il s'enthousiasme face à ce qu'il décrit comme une "leçon qui est donnée au monde d'attachement aux principes constitutifs de l'Union européenne, à un moment où l'on doute de nos propres principes". D'après Raphaël Glucksmann, "on peut être inspirés par ce que nous donnent comme exemple les Ukrainiens : que le droit n'est pas nécessairement faible, l'Europe ne rime pas nécessairement avec impuissance et que la démocratie ne signifie pas nécessairement la faiblesse".

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