Guerre en Ukraine : des enquêtes pour "crimes de guerre" sont déjà en cours
Des millions de réfugiés, l'utilisation d'armes interdites et des civils pris pour cible... La notion de "crime de guerre" est désormais reprise par plusieurs dirigeants internationaux. La Cour pénale internationale a ouvert une enquête, le 3 mars.
Le bombardement de la maternité de Marioupol (Ukraine), vendredi 9 mars, provoquant au moins trois morts, une famille tuée à Irpin (Ukraine) quelques jours plus tôt alors qu'elle tentait de fuir... De possibles crimes de guerre sont déjà au centre de multiples enquêtes. Le week-end du 18 mars, dans les rues de Mykolaïv (Ukraine), des frappes ont touché un quartier d'habitation. Un soldat ukrainien, appareil photo à la main, "documente les crimes des Russes contre les civils" et "collecte les preuves pour les futurs procès".
Près de 2 000 signalements reçus
Pour démontrer un crime de guerre, recenser la mort de civils ne suffit pas, il faut prouver qu'elle est volontaire, qu'un ordre a été donné de les cibler et qu'il ne s'agit pas de victimes collatérales. Les témoignages de soldats capturés sont de précieux éléments. Mais ils ne sont pas les seuls : les journalistes, les habitants et tous ceux qui disposent d'images du conflit peuvent fournir des indices. Déjà presque 2 000 signalements ont été reçus selon la procureure générale ukrainienne.
Les investigations sont aussi menées par des ONG hors d'Ukraine, comme les enquêteurs d'Amnesty International à Berlin (Allemagne), qui vérifient l'authenticité des vidéos sur les réseaux sociaux. La Cour pénale internationale a ouvert une enquête depuis le 3 mars.
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