Guerre en Ukraine : les combats se poursuivent dans la région russe de Koursk, affirme Moscou

Depuis le début de leur offensive, les soldats ukrainiens se sont emparés de trois villages dans cette région, selon une chaîne Telegram militaire prorusse.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Une attaque d'un drone contre un véhicule dans la région de Koursk, en Russie, sur une photo partagée par le ministère de la Défense russe, le 7 août 2024. (RUSSIAN DEFENCE MINISTRY / AFP)

L'armée russe a annoncé, mercredi 7 août, la poursuite des combats dans la région de Koursk, théâtre depuis la veille d'une incursion de troupes ukrainiennes. D'après Moscou, les unités ukrainiennes ont pénétré mardi dans cette région frontalière avec jusqu'à un millier de soldats et des dizaines de chars et de blindés. Kiev a, jusqu'à présent, gardé en grande partie le silence sur cette opération.

Vladimir Poutine a dénoncé une "provocation à grande échelle", accusant les troupes ukrainiennes de "tirer de manière aveugle avec différents types d'armes, y compris des roquettes, sur des bâtiments civils, des habitations et des ambulances". De son côté, le chef d'état-major de l'armée russe Valéri Guerassimov a assuré au chef de l'Etat russe que "l'avancée de l'ennemi en profondeur dans le territoire [avait] été stoppée par des frappes de l'aviation et de l'artillerie". "La situation opérationnelle reste difficile" a écrit, mercredi, le gouverneur par intérim de ce territoire frontalier de l'Ukraine, Alexeï Smirnov sur Telegram. Ce dernier a instauré l'état d'urgence dans la région de Koursk, "pour éliminer les conséquences de l'entrée de forces ennemies".

D'après la chaîne Telegram militaire prorusse Rybar, les soldats ukrainiens se sont emparés, depuis le début de leur offensive, de trois villages dans la région de Koursk. Selon Rybar, le commandement militaire russe n'a pas tiré les leçons des tentatives d'incursion menées en mars dernier dans la région de Belgorod."L'ennemi a accumulé des forces depuis deux mois" pour cette attaque, a estimé la chaîne Telegram Rybar, suivie par plus d'un million d'utilisateurs et réputée proche des forces russes. "Pendant deux mois, toutes les informations complètes ont été remontées vers des états-majors inutiles. Il y avait suffisamment de temps pour prendre une décision appropriée", poursuit Rybar.

Des civils évacués des deux côtés de la frontière 

Les affrontements et les bombardements ont suscité des évacuations de civils. Les autorités russes ont annoncé que "plusieurs milliers" de personnes avaient quitté les zones frontalières, où au moins cinq civils ont trouvé la mort et 28 ont été blessés, dont des enfants. Le gouverneur par intérim de la région de Koursk, Alexeï Smirnov, a également annoncé l'annulation de tous les événements publics et appelé la population à donner son sang pour alimenter les stocks des établissements médicaux.

De l'autre côté de la frontière, dans la région ukrainienne de Soumy, le gouverneur ukrainien a ordonné l'évacuation de plusieurs milliers d'habitants. "L'ordre que je viens de signer prévoit l'évacuation obligatoire de 23 localités", a annoncé à la télévision Volodymyr Artioukh. "Il s'agit d'environ 6 000 personnes, dont 425 enfants", a-t-il précisé. 

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