Guerre en Ukraine : peut-on se passer du gaz russe ?
A cause du conflit, le prix du gaz ne cesse d'augmenter. La Russie, qui fournit 40 % des ressources européennes, est irremplaçable. Mais en régulant la consommation, il serait possible de gérer le problème et de faire un geste pour le climat dans le même temps.
Encore une flambée sur les marchés. En début de séance lundi 7 mars, le mégawattheure de gaz atteignait 345 euros. Un record historique. Et cela pourrait encore grimper et s'aggraver selon la patronne d'Engie, si le robinet avec la Russie venait à être coupé. "Si une telle décision devait être prise, alors l'hiver prochain l'Europe pourrait venir à manquer de gaz", révèle Catherine MacGregor, directrice générale d'Engie. La Russie fournit 40 % du gaz européen. Dans certains pays c'est 75 %, voire 100 % comme en République tchèque. En France, c'est 20 %. Alors, comment faire sans ?
Mieux gérer sa consommation
Première possibilité, se tourner vers la Norvège ou l'Algérie. Mais cela serait insuffisant. Autre option, importer du gaz naturel liquéfié en cargos, des Etats-Unis ou du Qatar, mais là encore les stocks ne sont pas illimités. "On va effectivement étaler la pénurie. On va prendre des cargaisons destinées à l'Inde et au Bangladesh, mais on ne créé pas plus de gaz naturel liquéfié. Donc on répartit la pénurie", explique Thierry Bros, professeur à Science Po Paris. Impossible de remplacer totalement le gaz russe. "Que ce soit pour le climat ou pour la Russie, il y a un intérêt fort à changer nos habitudes. A se chauffer moins fort, à être plus sobres et efficaces dans nos usages", souligne Nicolas Goldberg, expert énergie chez Colombus Consulting. Baisser le chauffage d'un degré permettrait d'économiser 10 milliards de m2 de gaz.
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