Guerre en Ukraine : au moins 30 morts et 160 blessés après une série de frappes dans tout le pays

Kiev, la capitale, ainsi que les régions de Kharkiv, Dnipro, Lviv et Odessa ont été touchées par des bombardements russes dans la nuit de jeudi à vendredi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une maison détruite après des frappes russes sur une banlieue de la ville d'Odessa, dans le sud du pays, le 27 décembre 2023. (NINA LYASHONOK / NURPHOTO / AFP)

Aucune région n'a été épargnée. La Russie a lancé, vendredi 29 décembre, une vaste série de frappes sur plusieurs villes à travers l'ensemble de l'Ukraine, ciblant notamment la capitale, Kiev, ainsi que les régions de Kharkiv (nord-est), de Dnipro (est), de Lviv (ouest) et d'Odessa (sud). Au moins 30 personnes ont été tuées et plus de 160 blessées lors de ces bombardements, selon un nouveau bilan provisoire donné par le ministre de l'Intérieur sur Telegram dans l'après-midi.

Une alerte aérienne généralisée à l'ensemble du pays a été activée dès 7 heures du matin (heure locale). "Nous n'avions pas vu autant de rouge sur nos écrans depuis longtemps", a observé Iouri Ignat, porte-parole de l'armée de l'air ukrainienne. Les forces russes ont d'abord lancé une vague de drones-suicides suivie de missiles, a-t-il expliqué.

Au total, plus d'une centaine de missiles ont été tirés. "L'ennemi a utilisé 158 moyens d'attaque aérienne contre l'Ukraine la nuit dernière", dont 114 ont été détruits, a déclaré l'armée de l'air sur Telegram. "Il s'agit de l'attaque de missiles la plus massive d'une manière générale" depuis les premiers jours de l'invasion russe, a souligné Iouri Ignat.

"La Russie a utilisé presque tous les types d'armes de son arsenal."

Volodymyr Zelensky, président de l'Ukraine

sur X (ex-Twitter)

Moscou, de son côté, se félicite de ces attaques. "Toutes les cibles ont été atteintes", a affirmé le ministère russe de la Défense. Selon lui, la Russie a effectué plus de 50 frappes, dont une "frappe d'envergure" en Ukraine entre le 23 et 29 décembre, contre des infrastructures militaires, des dépôts de munition et des lieux de déploiement des soldats ukrainiens et de mercenaires étrangers.

Une "stratégie de terreur", selon Paris

Les réactions internationales n'ont pas tardé à se multiplier. La France a condamné "avec la plus grande fermeté" la "stratégie de terreur visant à détruire les infrastructures civiles ukrainiennes". Paris "continuera à soutenir l'Ukraine et à lui fournir l'aide nécessaire pour lui permettre d'exercer sa légitime défense, en étroite coordination avec ses partenaires", a ajouté le ministère des Affaires étrangères.

Cette vague massive de frappes russes sur l'Ukraine montrent que le président Vladimir Poutine "ne reculera devant rien", a dénoncé le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, appelant à soutenir Kiev "aussi longtemps qu'il le faudra". L'ambassadrice américaine à Kiev, Bridget Brink, a de son côté affirmé que l'Ukraine avait "besoin de fonds dès maintenant" pour faire face à l'offensive russe.

Ces attaques surviennent au lendemain de frappes russes qui ont fait trois morts et neuf blessés dans deux villages de la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, selon les autorités locales. La Pologne a par ailleurs annoncé qu'un missile russe était entré vendredi dans son espace aérien, avant de le quitter aussitôt en direction de l'Ukraine.

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