"La Russie va bientôt sortir du trou", assure le député Thierry Mariani
En déplacement à Moscou jeudi 16 mars, le député Les Républicains prône un rapprochement diplomatique entre la France et le pays dirigé par Vladimir Poutine. Franceinfo l'a interrogé.
L'image lui colle à la peau, Thierry Mariani serait "la voix de la Russie" dans l'Hexagone. Le député Les Républicains de la 11e circonscription des Français de l'étranger – qui recouvre près de 50 pays, dont le territoire russe – est en visite à Moscou dans le cadre des activités de l'association Dialogue franco-russe, qu'il dirige. Contacté par franceinfo, il explique les raisons qui le poussent à prôner si ardemment un rapprochement entre les deux pays.
Franceinfo : Pourquoi privilégier et renforcer les liens de la France avec la Russie ?
Thierry Mariani : D'un point de vue diplomatique, on voit bien que les accords de Minsk, signés [en février 2015] par Angela Merkel et François Hollande pour sortir de la crise en Ukraine, ne sont plus en vigueur. Je les ai soutenus au départ mais, aujourd'hui, le gouvernement ukrainien gèle la situation. Il faut passer par le dialogue avec la Russie. En Syrie, contre le terrorisme, un rapprochement avec Moscou est également dans l'intérêt de la France.
Pourtant, des spécialistes voient la Russie comme un pays à l'économie déclinante [le PIB russe est comparable à celui de l'Australie pour une population six fois supérieure]. Ce n'est pas votre avis ?
La Russie va bientôt sortir du trou. Le rouble est déjà en train de remonter et son économie va repartir. Les Français sont les premiers employeurs étrangers dans le pays et les Italiens, les Espagnols et les Américains tentent de s'y infiltrer par des biais détournés. Par exemple, les Russes ont bénéficié des sanctions économiques imposées par les Occidentaux : elles ont permis à leur agriculture de se renforcer.
Vous prônez donc un nouvel ordre européen avec un axe France-Russie ?
Non. La France ne doit pas défaire ses alliances actuelles. Nos rapports avec les Etats-Unis ou l'importance de notre rôle au sein de l'Union européenne sont toujours prioritaires. Cependant, il nous faut discuter avec les Russes (et c'est ce que nous allons faire durant ces deux jours) des questions de terrorisme, du nouvel ordre international après l'élection de Donald Trump, et de l'avenir au sein de l'Europe.
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