Les séparatistes pro-russes et le président ukrainien Volodymyr Zelensky annoncent un échange de prisonniers dimanche
"L'échange doit avoir lieu demain. Nous attendons cela. Pour l'instant, l'identification de toutes les personnes n'est pas terminée", a indiqué Volodymyr Zelensky, cité dans un communiqué.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué, samedi 28 décembre, qu'il s'attendait à la tenue dimanche d'un échange de prisonniers entre Kiev et les séparatistes pro-russes. Une nouvelle étape – si elle se confirme – d'une désescalade dans ce conflit armé. "L'échange [de prisonniers] doit avoir lieu demain. Nous attendons cela. Pour l'instant, l'identification de toutes les personnes n'est pas terminée", a indiqué Volodymyr Zelensky, cité dans un communiqué de la présidence ukrainienne.
Plus tôt dans la journée, Daria Morozova, la médiatrice du gouvernement de la république autoproclamée de Donetsk, a annoncé que Kiev et les séparatistes avaient trouvé un accord sur un échange de prisonniers ce dimanche. Selon elle, les deux territoires séparatistes de Donetsk et Lougansk se verront remettre 87 personnes, tandis que 55 seront remises à Kiev. La responsable n'a donné aucune indication sur l'identité de ces prisonniers.
Principalement des prisonniers de guerre ukrainiens
Selon des informations des médias ukrainiens, non confirmées par les autorités, les séparatistes pourraient libérer principalement des prisonniers de guerre ukrainiens, mais également des activistes ou journalistes pro-Kiev emprisonnés. Côté ukrainien, un tribunal de la ville de Kharkiv a pour sa part relâché samedi trois hommes condamnés à la prison à vie pour avoir préparé un attentat en février 2015, a constaté un journaliste de l'AFP. Cité par l'agence Interfax, le procureur ukrainien Vladimir Lymar a soutenu pendant l'audience que les trois suspects avaient été libérés car ils doivent faire partie de l'échange.
D'autres médias ukrainiens rapportent que l'opération pourrait inclure d'anciens policiers anti-émeute détenus en Ukraine pour leur implication présumée dans la répression sanglante des manifestations de la place Maïdan, en 2014, suivies du départ du président pro-russe Viktor Ianoukovitch. Cette dernière possibilité a suscité l'indignation de familles des victimes, qui ont appelé le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky à y renoncer.
En septembre, Kiev et Moscou avaient déjà échangé 70 détenus, notamment le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, relâché par le Kremlin.
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