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La "neutralité" de l'Ukraine "étudiée en profondeur" par Volodymyr Zelensky : qu'en pensent les habitants d'Odessa ?

A la veille de nouveaux pourparlers entre Moscou et Kiev, le président ukrainien s'est dit prêt à discuter de plusieurs points-clés pour obtenir un cessez-le-feu. Les Ukrainiens confient lui faire confiance, avec prudence.

Article rédigé par Yann Gallic - Eric Audra
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une barricade à Odessa (Ukraine), le 17 mars 2022.  (BULENT KILIC / AFP)

La prudence, avant tout, alors que les menaces d'assaut restent toujours d'actualité, après un mois de guerre. Alors que des négociations entre Kiev et Moscou doivent débuter cette semaine à Istanbul, le président ukrainien Volodimir Zelensky a laissé entendre dimanche qu'il était disposé à discuter "en profondeur" de sa neutralité.

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A Odessa, le plus grand port d'Ukraine jusqu'ici épargné par par les bombardements des forces russes, les jeunes volontaires qui participent à l'effort de guerre restent prudents sur la naissance même d'un espoir. Échaudés par le discours belliqueux de Vladimir Poutine, Pavlo estime que la Russie n'est plus en position de force. "Il faut négocier, mais pas à n'importe quelle condition. Parce que depuis le début, la Russie se comporte avec nous comme un grand empire imaginaire.", dénonce-t-il. 

"La dénazification, c'est une obsession d'un ex-agent du KGB devenu fou. C'est l'Ukraine qui doit fixer les modalités de ce dialogue."

Pavlo

à franceinfo

 

"Ca n'arrêtera pas la guerre !"

Le président ukrainien est prêt à étudier la question de la neutralité de son pays. Un point central pour la Russie avant d'envisager un cessez-le-feu. "Qu'est-ce que ça veut dire la 'neutralité' ? Nous n'allons pas attaquer la Russie !, s'agace Peter Obouhow, qui fait partie du conseil municipal d'Odessa. Même si on inscrit ce point dans notre Constitution et que notre pays ne devienne jamais membre de l'Otan, ça n'arrêtera pas la guerre, parce que Poutine veut que l'Ukraine soit un pays satellite de la Russie."

Malgré leur scepticisme, la plupart des Ukrainiens font confiance à leur président pour tenir tête à la Russie et essayer de négocier un accord équitable. Lundi 28 mars, le chef de la diplomatie russe a jugé qu'une rencontre entre Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky serait pour l'heure "contre-productive" et l'a conditionnée à l'adoption des exigences de Moscou dans les négociations. "Le conflit au sein de l'Ukraine s'est aggravé pendant toutes ces années, beaucoup de problèmes se sont accumulés", a fait valoir Sergueï Lavrov.

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