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Carte Ukraine : les villes où les pro-Russes se sont emparés de bâtiments officiels

Après Sloviansk, c'est au tour de Horlivka d'être secouée par des heurts, dans l'est de l'Ukraine. Les prorusses refusent d'obéir au pouvoir central, qui lance une "offensive antiterroriste".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une habitante discute avec des forces armées pro-russes devant la mairie de Sloviansk (Ukraine), le 14 avril 2014. (GLEB GARANICH / REUTERS)

Situation explosive dans l'est de l'Ukraine. Les insurgés armés pro-russes tiennent toujours tête au gouvernement pro-européen, lundi 14 avril. Les insurgés réclament le rattachement à la Russie, ou au minimum une "fédéralisation" de la Constitution ukrainienne pour donner de grands pouvoirs aux régions. Kiev refuse, y voyant la porte ouverte à un éclatement de l'Ukraine, mais a promis une "décentralisation".

Selon un décompte, les militants pro-russes se sont emparés de bâtiments officiels dans au moins sept villes de l'est du pays (carte ci-dessous). Francetv info fait le point sur ces événements.

La fin de l'ultimatum de Kiev aux séparatistes

Dimanche matin, le gouvernement de Kiev, confronté au défi d'attaques visiblement coordonnées par des groupes armés, portant des uniformes sans insignes, a annoncé le début d'une "opération antiterroriste de grande envergure avec les forces armées" pour mettre fin à ces troubles. Le pouvoir intérimaire a posé un ultimatum : une amnistie contre l'arrêt des violences. L'ultimatum a pris fin lundi, à 8 heures (heure de Paris).

Des heurts à Horlivka

Si le calme domine à Sloviansk, où des groupes armés pro-russes se sont emparés samedi des bâtiments de la police, le commissariat de Horlivka, un peu plus au sud, a été pris d'assaut par des séparatistes, lundi. Les heurts ont été retransmis en direct sur Ustream par une personne y participant.

Une réunion infructueuse du Conseil de sécurité de l'ONU

Pour la dixième fois depuis le début de la crise fin février, le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni en urgence, dimanche 13 avril, à la demande de la Russie après un regain de tensions dans l'est de l'Ukraine. Aucune avancée n'a été enregistrée.

Les Occidentaux ont accusé Moscou d'y avoir orchestré la série d'attaques lancée samedi dans des villes russophones par des hommes armés, portant souvent des uniformes sans insignes. A l'opposé, la Russie a mis en demeure Kiev de "cesser d'utiliser la force contre [son] peuple", après que le président ukrainien a annoncé une "opération antiterroriste de grande envergure" dans la région.

Le président ukrainien "pas contre" un référendum

En mars, la Crimée a voté son rattachement à la Russie lors d'un référendum organisé sur la péninsule. Lundi, le président ukrainien par intérim, Olexander Tourtchinov, a entrouvert la possibilité qu'un référendum sur la partition du pays soit organisé en même temps que l'élection présidentielle, le 25 mai. Selon lui, les dirigeants ukrainiens ne sont "pas contre" la tenue d'un référendum dans l'est du pays. Il s'est dit certain qu'une majorité d'Ukrainiens soutiendrait une Ukraine indépendante, démocratique et unie lors d'un tel référendum. 

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