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Vidéo Crise en Ukraine : "Aujourd'hui, la priorité c'est la diplomatie mais nous ne sommes pas naïfs", prévient Florence Parly

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Article rédigé par franceinfo
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La France a "une force de plusieurs centaines d'hommes en Estonie" que le président s'est dit prêt à redéployer, a rappelé la ministre des Armées. "Nous nous préparons" à un conflit.

"Aujourd'hui, la priorité c'est la diplomatie mais nous ne sommes pas naïfs et nous nous préparons" à un conflit, a déclaré vendredi 18 février sur franceinfo la ministre des Armées, Florence Parly, à propos de la crise ukrainienne. "La réponse de l'Otan, c'est une réponse qui consiste d'abord à assurer la protection des pays [qui en sont membres] qui se trouvent au plus près de cette zone de tension dans laquelle nous sommes", a-t-elle détaillé. "Le travail même des militaires, c'est de se préparer et de faire face à toutes les éventualités, donc le travail est fait pour que cette protection puisse être assurée", a-t-elle souligné.

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"Dans le cadre de la présence renforcée de l'Otan sur le flanc est de l'Europe", la France a "une force de plusieurs centaines d'hommes en Estonie, dans un dispositif qui est commandé par les Britanniques", a-t-elle rappelé, et "le président de la République a indiqué qu'il était disponible, si telle était la décision, pour envisager un déploiement ailleurs dans une partie plus au Sud", à savoir "en Roumanie", pays frontalier de l'Ukraine et membre de l'Otan.

Si Poutine le décide, l'invasion est possible

"Tous les éléments sont en place pour, si la décision était prise par le président [russe] Poutine d'envahir l'Ukraine militairement, cette invasion soit possible", a aussi analysé Florence Parly, qui souligne qu'"on ne peut rien dire de plus, car on ne sait pas si elle a été prise ou pas, et quelle est-elle". "Nous voyons les mêmes choses que tous nos partenaires, nous voyons des forces importantes qui se sont massées, qui sont prêtes à intervenir", a-t-elle ajouté.

"Aujourd'hui, parce que le président de la République, le président des États-Unis et les Européens, tout le monde s'y est mis pour activer des canaux de dialogue, de discussion avec le président Poutine, tout doit continuer d'être fait jusqu'au dernier souffle pour convaincre le président russe que la voie militaire n'est décidément pas la bonne", a-t-elle insisté.

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