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Migrants : le Premier ministre hongrois annonce un référendum contre l'UE

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban veut organiser un référendum "sur la question des quotas obligatoires de répartition" des réfugiés. Une décision annoncée ce mercredi. La date de cette consultation n'a pas été rendue publique.
Article rédigé par Florence La Bruyère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Le Premier ministre hongrois Viktor Orban en appelle au peuple face à l'Union européenne © Szilard Koszticsak/AP/SIPA)

"Voulez-vous que l'Union européenne décrète une relocation obligatoire de citoyens non-hongrois en Hongrie sans l'approbation du parlement hongrois" : telle pourrait être la question qui serait posée aux électeurs hongrois à une date indéterminée selon le Premier ministre Viktor Orban.

Depuis plusieurs mois Viktor Orban répète qu’il est contre la répartition par quota des réfugiés en Europe. Comme la majorité des Hongrois. Matraqués par la communication de leur gouvernement qui a très habilement utilisé les attentats en France pour dépeindre tous les migrants comme des terroristes, les Hongrois ne veulent pas d’étrangers chez eux. A l’automne dernier, le parti du premier ministre a lancé une pétition contre ces quotas. Plus d’un million de citoyens magyars l’auraient signée, selon le gouvernement.

 

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Viktor Orban n’a pas donné de date pour ce référendum. Il a fait cette annonce alors qu’un sommet européen doit se tenir prochainement à Bruxelles. On y discutera du plan de réinstallation des migrants, un plan qui a beaucoup de mal à être appliqué. Et pas seulement parce que la Hongrie, la république tchèque et la Slovaquie le rejettent. Mais aussi parce que les réfugiés eux même, ne veulent pas s’installer dans certains pays comme la France.

Le référendum hongrois n’aurait pas de conséquences juridiques pour l’Union européenne. Mais il permettra à Viktor Orban de peser dans les discussions à Bruxelles et de freiner un peu plus l’application d’un plan moribond. Le référendum permet aussi à Viktor Orban de continuer à agiter la question des migrants. Un thème qui a fait remonter son parti dans les sondages. Et qui évite de parler de questions épineuses, comme la grogne des enseignants ou la corruption.

Ou d’un fâcheux incident qui a eu lieu mardi. Un député socialiste a tenté de déposer une demande de consultation populaire sur un autre sujet : l’ouverture des magasins le dimanche. Il s’est vu bloquer l’accès du bureau de la commission électorale par une douzaine de vigiles musclés, membres d’une société de sécurité employée par le vice-président du Fidesz, le parti de Viktor Orban.

Fin septembre 2015, l'Union européenne a adopté un plan de répartition de 120.000 réfugiés supplémentaires, en plus des 40.000 décidés en mai, pour soulager la Grèce, l'Italie et l'Allemagne qui absorbent la grosse majorité des migrants. Le gouvernement hongrois a déjà déposé un recours en décembre devant la justice européenne contre ce plan qui prévoit de lui attribuer l'accueil de 2.300 réfugiés.

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