: Vidéo Angela Merkel, une chancelière sur la sellette ?
Sa politique vis-à-vis des migrants est de plus en plus critiquée en Allemagne. Sa cote de popularité n'a jamais été aussi basse depuis 2012.
"Merkel doit partir", le week-end dernier, la chancelière allemande a été huée dans sa propre région par des militants populistes. Le phénomène est nouveau. Sa démission est un scénario possible selon les journaux. Sa cote de popularité s'est brutalement effondrée depuis l'été dernier et l'arrivée des migrants.
Une équipe de France 2 l'a suivie dans son berceau électoral, à Greifswald, près de la frontière polonaise. La chancelière visite un institut d'apprentissage en électrotechnique. Le déplacement est anodin... sauf à la fin. En deux phrases, elle tire une conclusion très politique. "Cet institut de formation s'est ouvert à l'accueil des réfugiés et les représentants des apprentis viennent de me dire que la collaboration fonctionne bien. Je m'en réjouis", note Angela Merkel.
Elle reste sereine
Mère adoptive des réfugiés, toujours à l'écoute des plus fragiles, Angela Merkel ne varie pas. Sourde aux critiques de la foule samedi 6 février face au sentiment d'invasion, voilà ce qu'elle répond : "Qu'une Union européenne de 500 millions d'habitants ne puisse pas accueillir un million et demi de Syriens, ça m’échappe et cela donne une mauvaise image de notre continent."
Dans la tempête actuelle, alors que 40% des Allemands souhaitent son retrait, elle affiche sa sérénité et sa confiance en l'Allemagne de demain. Que pense-t-elle des sondages, est-elle sensible aux rumeurs ? Non, répond son entourage. Elle n'a pas souhaité en parler. Elle ne fait pas de petites phrases. C'est comme ça qu'elle a construit son pouvoir.
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