"Aquarius" : l'exécutif corse propose à nouveau d'accueillir le navire et les migrants à son bord
Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni avaient fait la même proposition lors d'une première crise en juin. La préfète de Corse avait alors estimé qu'ils n'avaient pas la compétence de prendre une telle décision.
"La Corse et ses ports restent disponibles pour une aide humanitaire d'urgence" : après le président du port de Sète (Hérault), c'est au tour de l'île de Beauté de proposer d'accueillir l'Aquarius, à la recherche d'un port où accoster avec à son bord 141 migrants secourus en mer. Le président du conseil exécutif de la Corse, Gilles Simeoni, a fait cette proposition sur Twitter, mardi 14 août.
#Aquarius: la Corse & ses ports restent disponibles pr une aide humanitaire d'urgence. J'ai écrit aux Pdts des îles & régions de Méditerranée: nous devons exiger des États de l'UE qu'ils mettent en place une vraie politique européenne en matière d'aide humanitaire en Méditerranée pic.twitter.com/h8fwmBqVJT
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) 14 août 2018
Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, a approuvé cette position sur BFMTV. "La Corse a déjà donné son point de vue, il n'a pas changé. Il faut maintenant que les autorités de l'État fassent en sorte que ces personnes soient accueillies", a-t-il expliqué.
L'Élysée implicitement opposée à cet accueil
En juin dernier, alors que l'Aquarius s'était déjà vu refuser l'accès aux ports d'Italie et de Malte, les deux dirigeants corses avaient proposé une première fois de l'accueillir. La préfète de Corse, Josiane Chevalier, avait alors rappelé qu'une telle décision d'accueil "appartenait à l'État français" et non aux élus d'une collectivité territoriale qui n'en ont pas la compétence. Le navire avait finalement accosté à Valence, en Espagne.
L'Élysée avait indiqué lundi à l'AFP que la France discutait actuellement avec les autres pays méditerranéens de l'UE pour trouver "rapidement" un port d'accueil à l'Aquarius et ses 141 migrants. La présidence écarte implicitement l'idée de proposer au navire d'accoster en France, estimant que c'est aux ports les plus proches de le faire. Mais l'embarcation se trouve entre Malte et l'Italie.
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