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Pour Bachar Al-Assad, l’Europe doit "arrêter de soutenir les terroristes"

C'est, selon le président syrien, le moyen de résoudre la crise des migrants.

Article rédigé par franceinfo
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Bachar Al-Assad, le 26 août 2015 à Damas (Syrie). (SANA / AFP)

Sans surprise, Bachar Al-Assad charge l'Occident. Alors que l'Europe doit faire face à une vague sans précédent de migrants, le président syrien a donné son analyse de la situation lors d'une longue interview accordée à six médias russes, mercredi 16 septembre (RT, Channel 1, RIA Novosti, NTV Channel, et Rossiyskaya Gazeta).

Le chef d'Etat affirme notamment que "la question n'est pas de savoir si l'Europe accepte ou non les réfugiés", mais que "si l'Europe se soucie réellement du sort des réfugiés, alors qu'elle arrête de soutenir les terroristes". Par "terroristes", il qualifie aussi bien l'opposition pacifique à son régime que les groupes jihadistes.

Mais Bachar Al-Assad va plus loin, et accuse ces "terroristes" d'être des "extrémistes produits par l'Occident".

Il s'estime également victime d'une personnalisation du conflit par les pays occidentaux. Une manœuvre destinée selon lui à prendre le contrôle de la Syrie : "La propagande occidentale, depuis le tout début [du conflit], affirme que le président est la cause de tous les problèmes, traduit Le Parisien. Tant que je serai à la tête du pays, ils continueront à soutenir le terrorisme parce que leur objectif principal en Syrie et dans d'autres pays est de changer les présidents, les États ou, comme ils disent, abattre les régimes."

Il ne quittera le pouvoir que si le peuple le lui demande

Sur la question de son départ, Bachar Al-Assad se réfugie derrière la "volonté du peuple". "Le président arrive au pouvoir par la volonté du peuple lors d'élections, et s'il part, il part parce que le peuple le demande, pas par la volonté des Etats-Unis, du Conseil de sécurité de l'ONU, de la Conférence de Genève ou du Communiqué de Genève, martèle-t-il. Si le peuple veut que le président reste, le président reste. Dans le cas contraire, il doit immédiatement démissionner."

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