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"Benchmarking des migrants" : des responsables politiques s'indignent des propos de Gérard Collomb

"Les migrants font un peu de benchmarking pour regarder les différentes législations à travers l’Europe qui sont les plus fragiles", avait déclaré le ministre de l'Intérieur. 

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, à l'Elysée, le 30 mai 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Des propos qui ne passent pas. "Il n’y a pas que le Sénat qui fait du benchmarking, les migrants aussi", a déclaré, mercredi 30 mai, lors d'une audition au Sénat, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. "Les migrants font un peu de benchmarking pour regarder les différentes législations à travers l’Europe qui sont les plus fragiles", a précisé le locataire de la place Beauvau. 

La petite phrase a fait (beaucoup) réagir la classe politique. A commencer par des députés et ministres de la majorité elle-même. "S'il y a un benchmark qui est fait aujourd'hui par les migrants, c'est mourir chez eux ou survivre ailleurs", a violemment taclé le député LREM Gabriel Attal sur France Inter

"Les diarrhées verbales sortent souvent du Collomb"

"Je crois que la réalité, c'est que ces femmes et ces hommes sont utilisés par des réseaux mafieux", a nuancé sur LCP le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, renvoyant la responsabilité non aux migrants mais aux passeurs. "C'est fait par les filières de passeurs. Quand on dit qu'on accueillera tout le monde, derrière il y a du crime organisé et du trafic d'êtres humains", a renchéri sur LCI le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, se refusant à condamner les propos de Gérard Collomb. 

Dans un tout autre registre, le porte-parole du NPA, Olivier Besancenot, s'est fendu d'un jeu de mots pour condamner les propos du ministre. "Les diarrhées verbales sortent souvent du Collomb", a-t-il écrit sur Twitter. 

La députée de La France insoumise Clémentine Autain a, elle, ironisé sur les propos de Gérard Collomb en utilisant le hashtag "indécence"

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