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Crise des migrants : "Nous ne savons pas réellement ce qu'il se passe" en Biélorussie, déplore Amnesty International

Plus de 2 000 personnes sont bloquées dans un camp de fortune côté biélorusse, où elles se réchauffent en brûlant du bois pour supporter des températures proches de 0 °C.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des militaires polonais derrière des barbelés à la frontière biélorusse-polonaise, alors qu'ils observent les migrants qui campent du côté biélorusse, le 10 novembre 2021. (RAMIL NASIBULIN / BELTA)

"Nous demandons à la Biélorussie et à la Pologne de permettre l'accès aux zones frontalières bloquées", déclare jeudi 11 novembre sur franceinfo le vice-président d'Amnesty International France Jean-Claude Samoullier, alors que des milliers de migrants sont acheminés par la Biélorussie aux portes de l'Union européenne, au niveau de la frontière avec la Pologne. "Les ONG, les observateurs et journalistes ne peuvent pas pénétrer dans cette zone. Nous ne savons pas réellement ce qu'il s'y passe."

>> Pourquoi la Biélorussie est accusée de mener une "attaque migratoire" contre l'Europe depuis la frontière polonaise

Amnesty International demande à la Biélorussie de "permettre à ces personnes de déposer une demande d'asile" et de respecter "la libre circulation pour ces personnes qui sont empêchées de quitter la zone frontalière". L'ONG demande également à la Pologne "l'arrêt des refoulements violents et illégaux."

"Le contexte politique ne peut justifier un cas des violations des droits fondamentaux des personnes."

Jean-Claude Samoullier

à franceinfo

La majorité de migrants aujourd'hui à la frontière polono-biélorusse "sont des Kurdes, des Irakiens ou des Syriens", selon Jean-Claude Samoullier. "Ces personnes ont droit à une protection internationale et au statut de réfugié après analyse approfondie de leur situation. C'est pour cela qu'on ne peut pas refouler les personnes sans avoir écouté leur situation."

Enfin, Amnesty International demande à l'Union européenne de "contester les mesures d'état d'urgence et les amendements législatifs" pris "en Pologne, en Lettonie et Lituanie". Selon Jean-Claude Samoullier, ces pays "autorisent les refoulements illégaux". Bruxelles est également invitée à prendre "des mesures de solidarité" pour relocaliser les personnes arrivées sur le territoire polonais. "Ce ne sont que quelques milliers de personnes, pas les flux migratoires que nous avons connu en 2015."

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