Des ONG réclament une commission d'enquête parlementaire sur les atteintes "aux droits" des migrants
Les organisations dénoncent notamment l'absence de "tout dispositif sanitaire et social", des "comportements brutaux", du "harcèlement des personnes solidaires".
Plusieurs associations veulent attirer l'attention du public sur la situation des migrants aux frontières. Ces ONG ont réclamé, mercredi 4 décembre, l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire pour documenter les "atteintes aux droits" des migrants "aux frontières" françaises.
"Aujourd'hui, de nombreuses atteintes aux droits fondamentaux des personnes migrantes sont constatées aux frontières : absence de tout dispositif sanitaire et social, destruction d'abris, obstacles à la demande d'asile, non-protection des mineurs isolés, refoulements systématiques, comportements brutaux, harcèlement des personnes solidaires..." dénoncent les cinq organisations dans un communiqué.
Des mobilisations à partir de 11 heures
Amnesty International, la Cimade, Médecins du monde, Médecins sans frontières et le Secours catholique demandent donc "aux députés l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire afin de renforcer et de compléter ces constats et, surtout, de proposer des mesures concrètes pour que soient respectés les droits fondamentaux des personnes exilées". Des manifestations sont prévues à partir de 11 heures dans cinq "villes-frontières" : Briançon, Calais, Dunkerque, Hendaye et Menton.
Dans cette dernière ville, plusieurs députées de La France Insoumise ont tenté ces dernières semaines d'exercer leur droit de visite parlementaire à la police aux frontières. Elles se sont vu refuser l'accès à ces lieux de "privation de liberté", avait dénoncé la députée Manon Aubry. Les députés LFI ont lancé mi-novembre une campagne baptisée "#37314morts", en référence au "nombre de personnes qui ont péri aux frontières européennes depuis 1993".
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