Naufrage au large de la Manche : une cinquantaine de personnes rassemblées à Calais en hommage aux migrants morts
Le naufrage d'une embarcation transportant plusieurs dizaines de personnes est "manifestement le plus grand drame" survenu dans le bras de mer qui sépare la France de l'Angleterre, a déclaré mercredi soir le ministre de l'Intérieur.
Ce qu'il faut savoir
Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées à proximité du port de Calais dans la soirée de mercredi 24 novembre en hommage aux 27 migrants morts dans le naufrage de leur embarcation dans la Manche, ont constaté des journalistes de l'AFP. Ce direct est terminé merci de l'avoir suivi. Merci d'avoir suivi notre direct.
Quatre passeurs suspects arrêtés. Les quatre passeurs sont suspectés d'être "directement en lien" avec le naufrage, a affirmé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "Je veux ici dire que les premiers responsables de cette ignoble situation sont les passeurs", a ajouté le ministre à Calais. Il a également appelé à une "réponse internationale coordonnée très dure" devant ce drame "qui nous touche tous".
Au moins 27 personnes mortes. Le ministre de l'Intérieur a donné le bilan mercredi au soir depuis l'hôpital de Calais. Gérald Darmanin va faire "de nouvelles propositions de moyens" pour lutter contre les réseaux de passeurs, lors d'une réunion de ministres convoquée jeudi matin par le Premier ministre Jean Castex. "Nous devons accélérer le démantèlement de ces réseaux", ajoute-il.
Une réunion d'urgence organisée par Jean Castex. Le Premier ministre a convoqué jeudi matin (à 8h30) une réunion d'urgence interministérielle (où seront présents les ministres de l'Intérieur, de la Justice, des Armées, de la Mer, des Transports, des Affaires étrangères, ainsi que le secrétaire d'État à l'Europe, selon Matignon) lors de laquelle le ministre de l'Intérieur a promis de faire "de nouvelles propositions de moyens" pour lutter contre les réseaux de passeurs.
Emmanuel Macron appelle à une réunion d'urgence des ministres européens. Le chef de l'Etat a appelé les ministre européens, "concernés par le défi migratoire" à se réunir lors d'une réunion d'urgence, dans un communiqué paru mercredi 24 novembre en début de soirée. Il demande également le "renforcement immédiat des moyens de l'agence Frontex". "La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière", a affirmé le président.
Une réunion de crise à Londres. De l'autre côté de la Manche, le Premier ministre britannique a tenu une réunion interministérielle de crise en début de soirée. A l'issue de la réunion, Boris Johnson s'est dit "choqué, révolté et profondément attristé". "Nous avons eu des difficultés à persuader certains de nos partenaires, en particulier les Français, d'agir à la hauteur de la situation, mais je comprends les difficultés auxquelles tous les pays sont confrontés", a-t-il déclaré sur Sky News.