Grande-Synthe : évacuation de près d'un millier de migrants

Il fait encore nuit, tôt dans la matinée du mardi 16 novembre, mais certains migrants ont déjà été prévenus de l'évacuation qui se prépare à Grande-Synthe (nord). Ils rassemblement leur affaires. "Le risque, c'est que les affaires [des personnes] soient volées, détruites, et elles n'ont aucun moyen de les récupérer, alors que ce sont les seules choses qu'elles ont pour réussir à survivre", déplore Anna, coordinatrice de l'association Utopia 56.

De nombreuses questions

Près d'un millier de personnes, des Afghans, Iraniens, Irakiens ou Kurdes, vivent dans ce campement, dans le froid, sans toilettes ni eau courante. L'arrivée des forces de l'ordre provoque un désarroi total. "Je n'ai pas de chance, je ne savais pas que la police venait. […] Je crois qu'ils veulent prendre nos tentes. Je ne sais pas, je vais peut-être aller par-là, ou par-là", confie un occupant du campement, désignant au loin. Certains acceptent d'être évacués, comme des familles avec des enfants, mais se posent de nombreuses questions, notamment si elles seront séparées. Les associations comme les journalistes ont été tenus à l'écart par les forces de l'ordre.