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Hongrie : tout migrant entrant sur le territoire sera désormais placé en détention

La Hongrie a adopté mardi une loi pour envoyer en centre de détention tous les migrants qui arriveront sur son territoire.

Article rédigé par Isabelle Labeyrie, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La Hongrie, qui a renforcé sa clotûre à la frontière serbe, a décidé de rétablir la détention systématique des migrants  (LASZLO BALOGH / REUTERS)

Le Parlement hongrois a adopté, mardi 7 mars, une loi pour rétablir la mise en détention des tous les migrants qui arriveront sur son territoire. Budapest avait pourtant retiré une mesure similaire en 2013, sous la pression européenne et internationale. 

Deux ou trois camps prévus dans le pays

Chaque réfugié qui mettra un pied en Hongrie sera désormais dirigé vers un centre de détention, près de la frontière. La loi, adoptée mardi par 138 voix contre 6, les appelle pudiquement des "zones de transit", mais tant qu'ils n'auront pas de décision définitive sur leur demande d'asile, les migrants, adultes ou enfants, ne seront pas autorisés à en sortir. La mesure concerne aussi bien les nouveaux entrants que les quelque 600 demandeurs d'asile déjà présents dans le pays. Le Premier ministre, Viktor Orban, revient à la charge après avoir dû renoncer à un projet identique, il y a quatre ans. De nouveau, le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) a immédiatement condamné le texte qui va à l'encontre des lois européennes et internationales.

Une situation pourtant différente de l'afflux de 2015

La Hongrie, principal point d'entrée des réfugiés en 2015, est pourtant loin d'être aujourd'hui débordée. Depuis qu'elle a fermé ses frontières, ils ne sont plus que quelques dizaines de migrants chaque mois à entrer dans le pays. Ce qui n'a pas empêché Budapest de lancer la construction d'un second mur à sa frontière sud, une clôture électrifiée avec des détecteurs de chaleur pour repérer les corps et des haut-parleurs diffusant des avertissements en anglais, en arabe et en farsi. Le blocage de Budapest sur la question migratoire reste un point de friction avec Bruxelles qui a menacé de sanctionner les pays récalcitrants.

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