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Douze migrants retrouvés morts en Méditerranée

"Ce n'est pas normal, presque chaque semaine, nous récupérons des cadavres", a réagi Filippo Mannino, maire de l'île de Lampedusa.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'île de Lampedusa, au sud de la Sicile, photographiée le 5 août 2022. (FILIPPO MONTEFORTE / AFP)

De nouveaux drames en mer. Douze migrants sont morts en tentant de traverser la Méditerranée, ont annoncé vendredi 3 février les autorités italiennes et une ONG.

Les garde-côtes italiens ont récupéré jeudi soir les corps de huit migrants, cinq hommes et trois femmes, dont une enceinte, à bord d'une embarcation. Les 42 survivants, conduits sur la petite île italienne de Lampedusa, ont en outre affirmé qu'"un homme et un bébé tombés en mer durant la traversée" sont morts, ont précisé dans un communiqué les garde-côtes. Selon l'agence italienne Ansa, il s'agit d'un bébé de quatre mois que sa mère a déposé dans les flots et un homme qui aurait sauté pour récupérer le corps mais s'est noyé.

L'ONG allemande Sea-Eye a pour sa part expliqué vendredi que son navire de sauvetage avait secouru 109 personnes, dont de nombreux enfants, lors de deux opérations dans la nuit de jeudi à vendredi. Cependant, elle n'a pas pu sauver deux personnes.

Première porte d'entrée en Europe

Ces nouveaux décès ont plongé dans le désarroi le maire de Lampedusa Filippo Mannino. "J'ai perdu le compte des morts. Je suis maire depuis six mois et j'ai déjà réceptionné au moins 40 morts. Ce n'est pas normal, presque chaque semaine, nous récupérons des cadavres", a-t-il déploré auprès de l'AFP .

L'île italienne de Lampedusa (20 km2) est située à une centaine de kilomètres à l'est des côtes tunisiennes, au cœur de la Méditerranée et représente la première porte d'entrée en Europe pour les migrants arrivant d'Afrique du Nord. "La situation est en train de devenir vraiment dramatique. L'Europe doit faire quelque chose, le gouvernement doit faire quelque chose", a souligné le maire de Lampedusa.

Rome a insisté pour inscrire le sujet à l'ordre du jour du sommet européen. L'Italie cherche à obtenir un soutien plus important des autres Etats-membres.

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