La photo du baiser d'un couple de réfugiés syriens touche les internautes
Le cliché a été pris par un photographe le 30 août dans la gare de Keleti, à Budapest, la capitale hongroise.
Ils s'embrassent sous leur tente, îlot d'intimité au milieu du chaos qui règne dans la gare de Keleti, à Budapest (Hongrie). Le baiser d'un couple de réfugiés syriens a été photographié, le 30 août, et posté le 13 septembre sur Facebook. Depuis, ce cliché en noir et blanc, qui contraste avec les images de violences qui ont circulé autour de l'afflux de migrants en Europe, a ému les internautes et fait le tour des réseaux sociaux.
Comme l'explique Slate, cette photo s'est retrouvée sur la page Facebook du groupe "L'asile différemment", liée à l'association des journalistes hongrois (MUOSZ). Reprise sur son compte Facebook par le photographe grec Yannis Androulidakis (avec la légende "Les réfugiés gagneront. La vie gagnera !"), elle a été créditée avec son nom sur les réseaux sociaux. Et a été partagée plusieurs fois, comme un symbole porteur d'espoir, à l'exact opposé de la photo du petit Aylan, retrouvé noyé sur une plage turque, qui avait choqué le monde entier. Une internaute a fini par révéler la véritable identité de l'auteur du cliché sur Twitter.
last week tweeted this beautiful photo of #Syria refugees w/ wrong credit. It was shot by @SpiriPhoto pic.twitter.com/6xAAlv97Fm
— Kim Ghattas (@BBCKimGhattas) 21 Septembre 2015
"J'ai vu ce couple, et c'était vraiment touchant"
Derrière le compte @SpiriPhoto, récemment ouvert, se cache István Zsíros, un photographe hongrois plus habitué à immortaliser des mariages que des crises géopolitiques. Il raconte sa démarche à Slate : "C'était la première fois que je prenais des photos de réfugiés. Je voulais les voir de mes propres yeux, ailleurs que dans les médias. Je suis resté là-bas pendant vingt à vingt-cinq minutes. Et une sorte de force supérieure m'a dit de regarder cette scène, et cette aide divine m'a donné la chance de prendre cette image. J'ai vu ce couple, et c'était vraiment touchant, surtout dans cet environnement. Alors, j'ai pris la photo."
Plusieurs centaines de migrants continuent de transiter, chaque jour, par la gare de Budapest-Keleti, dans des conditions déplorables. "C'est une situation très difficile et très complexe, poursuit István Zsíros. J'espère que chaque réfugié trouvera sa place dans ce monde, sera en paix le plus vite possible, et que tout le monde sera heureux."
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