"Le terrorisme islamiste n'est pas arrivé avec les réfugiés", affirme Angela Merkel
La politique d'ouverture aux réfugiés menée par Angela Merkel s'est traduite par un net recul de sa popularité, mais la chancelière veut éviter tout amalgame à leur égard.
Plus d'un million de demandeurs d'asile venus notamment de Syrie, d'Afghanistan et d'Afrique sont arrivés en 2015 en Allemagne. Ces réfugiés n'ont pas importé le terrorisme outre-Rhin, affirme Angela Merkel, mercredi 17 août.
"Le phénomène du terrorisme islamiste, de l'Etat islamique, n'est pas arrivé avec les réfugiés. Ce groupe nous inquiète depuis plusieurs années", explique la chancelière allemande lors d'un meeting de campagne à Neustrelitz avant les élections locales du 4 septembre. "Nous avons dit clairement qu'un islam pratiqué et vécu en accord avec les principes de la Constitution (...) appartient à l'Allemagne", ajoute la cheffe de gouvernement.
Un climat tendu outre-Rhin
Cette déclaration intervient alors que les soupçons à l'égard des migrants se sont accrus récemment après deux attaques sur le territoire revendiquées par l'organisation Etat islamique : un attentat suicide commis par un Syrien de 27 ans, débouté de sa demande d'asile, qui a fait 15 blessés, et une attaque à la hache perpétrée par un demandeur d'asile afghan de 17 ans, qui a fait cinq blessés.
Sur le plan politique, la politique d'ouverture aux réfugiés menée par Angela Merkel s'est traduite par un net recul de sa popularité. Elle alimente en revanche celle d'Alternative pour l'Allemagne (AfD), mouvement xénophobe qui devrait en tirer parti lors des scrutins de Mecklembourg-Poméranie et de Berlin.
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