Marseille ouvre son port au Louise Michel
Le bateau Le Louise Michel avec des migrants à bord a été refusé par plusieurs villes. Mais Marseille décide de lui venir en aide. Benoît Payan, premier adjoint de la Ville, est l'invité du 23h de franceinfo.
Qu'est-ce qui a motivé la Ville à prendre cette décision ? "Justement, ce ne sont pas des migrants. Je n'accepte pas ce terme. Ce sont des naufragés, ce sont de gens qui risquent la mort. Ils sont en mer dans une situation critique. Le droit maritime, l'Histoire maritime, l'Histoire de la ville, tous convoquent notre responsabilité. Des femmes et des enfants sont en train de mourir… dans cette situation-là, on ne demande ni les papiers, ni la régularité de la situation de ces gens-là. On les sauve, on les secoure", martèle Benoit Payan, premier adjoint de la ville de Marseille.
"On ne peut pas laisser les gens mourir en mer"
A-t-il fallu faire appel aux autotriés nationales pour prendre cette décision ? "Cette une décision que l'on prend, on ouvre, on demande d'ailleurs au président de la République, à l'Europe de prendre ses responsabilités. La Méditerranée ne peut plus être un cimetière. On ne peut pas laisser les gens mourir en mer. On doit mettre les moyens. C'est notre responsabilité de ville, de capitale méditerranéenne", ajoute Benoît Payan. "Les personnes blessées, on va les soigner, puis elles entrent dans le droit commun (…) la question est simple : des gens se noient. C'est notre humanité qui est appelée là", souligne Benoît Payan.
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