Migrants : bientôt des centres en Libye ?
Le chef de l'Etat a annoncé la création de centres d'enregistrement de migrants en Libye, les fameux "hotspots" qui existent déjà en Turquie ou en Italie.
Aller au-devant des migrants avant même qu'ils ne tentent une périlleuse traversée de la Méditerranée. C'est le projet lancé aujourd'hui par le président de la République. "Je souhaite que l'Union européenne, tout le moins la France le fera, elle, puisse aller traiter les demandeurs d'asile au plus près du terrain", a déclaré le chef de l'État. Il a évoqué la création à terme de centres d'examen au Tchad, au Niger et même en Libye. Un pays qui accueille sur son sol entre 800 000 et 1 million de personnes dans ses camps de réfugiés. La Libye est aujourd'hui un pays sans État livré à des milices rivales et à des trafics en tous genres.
Mission de faisabilité
Est-il vraiment réaliste d'y envoyer des agents de l'État français pour examiner des demandes d'asile? Comme l'explique Pascal Brice, directeur de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), "il s'agit dans l'immédiat de faire cela où cela peut avoir lieu (...) dans des pays frontaliers de la Libye, qui sont sur ces routes migratoires." Ce soir, l'Élysée reconnait qu'ouvrir un centre d'examen en Libye n'est pas possible dans l'immédiat. La France enverra fin août une mission de faisabilité.
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