Migrants : l'exemple de Grande-Synthe

Au camp de la Linière près de Dunkerque (Nord), il n'y a pas de tentes insalubres, mais des cabanons installés le long d'une allée. 700 personnes habitent là, 95% sont Kurdes, dont Ismaël, 23 ans, qui vit dans cet abri depuis six mois. Ismaël a combattu le groupe État islamique en Irak. Un jour, il rêve d'une vie meilleure et décide de fuir son pays.

En France depuis plus d'un an, il a connu les bidonvilles et l'enfer de ce qu'on appelle la jungle de Calais. "Ici, on ne dort pas dans des tentes par terre", dit-il. Sur le camp, un quart des réfugiés sont des femmes, et pour elles, la mairie a construit cet espace : le "Women center", où aucun homme ne peut entrer. Alifa, 30 ans, et sa fille, passent plusieurs heures par semaine dans cette structure. Elle vient souvent récupérer des habits pour sa petite. Dans ce camp, un homme passe quasiment tous les jours : Olivier Caremelle, directeur de cabinet à la mairie, qui finance en partie le camp de réfugiés.