Migrants : l'ultimatum de l'Italie
Le gouvernement italien menace de suspendre le paiement de sa contribution au budget européen si un accord sur la crise des migrants n'est pas trouvé.
Après être restés cinq jours bloqués en mer, les migrants commencent leur cinquième jour dans le port de Catane (Italie). Protégés du soleil par des grandes toiles vertes, ils sont soignés à bord du Diciotti, mais ont interdiction de poser un pied sur le sol italien. À bord, les gardes-côtes restent incrédules. Pourtant, leur gouvernement hausse le ton face à l'Europe et exige une répartition plus équilibrée des migrants.
150 migrants sont encore coincés à bord
"Nous ne serons plus disposés à donner 20 milliards chaque année à l'Union européenne", a déclaré Luigi Di Maio, le vice-président italien. Pour Bruxelles, les menaces du gouvernement populiste italien sont inutiles. "L'Union européenne est une communauté qui agit en respectant des règles et s'appuie sur des règles, pas sur des peurs", a déclaré Alexander Winterstein, le porte-parole de la Commission européenne. Seuls les 27 mineurs non accompagnés ont pu quitter hier le navire. Parmi les 150 migrants restés à bord, certains ont entamé une grève de la faim. Ils sont victimes de la ligne dure du nouveau gouvernement populiste italien pour qui chaque pays doit prendre sa part. L'Italie a accueilli plus de 400 000 réfugiés ces quatre dernières années.
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