Migrants : l'Union européenne lance son opération navale contre les passeurs en Méditerranée
L'UE avait promis d'agir, fin avril, après la mort de 800 migrants au large de la Libye.
L'Union européenne a lancé son opération navale contre les passeurs de migrants en Méditerranée, lundi 22 juin. Cette mission, baptisée EU Navfor Med, a pour objectif de s'attaquer aux bateaux de passeurs. Mais, en l'absence d'un feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies à l'usage de la force dans les eaux libyennes, l'opération sera limitée à ce stade à une surveillance à distance des côtes, d'où partent la grande majorité des migrants qui tentent de gagner l'Italie.
Francetv info vous explique en quoi consistera ce dispositif, dont les premiers navires seront déployés dans une semaine.
De quels moyens dispose cette mission ?
EU Navfor Med, dont le siège est basé à Rome, pourra déployer des navires militaires, des avions patrouilleurs maritimes, des drones et des sous-marins.
Quels sont ses objectifs ?
Dans un premier temps, la mission de EU Navfor Med sera la surveillance accrue des réseaux de passeurs : "écouter, voir, analyser" leurs activités, explique une source européenne à l'AFP, et améliorer le partage de renseignements entre les pays impliqués. Une activité qui se focalisera sur les côtes libyennes, point de départ de la majorité des passeurs.
Pourquoi l'UE ne peut-elle pas couler les bateaux des passeurs ?
C'est censé être le but de l'opération : arraisonner les navires suspects, couler les embarcations des passeurs, voire bombarder leurs caches sur la côte. Pourraient notamment être ciblés les "bateaux mères", qui servent à tracter en haute mer des radeaux de fortune chargés de migrants, avant de les laisser à la dérive.
Quels pays participent à l'opération ?
La décision a été prise par les 28 chefs de la diplomatie de l'Union européenne, à l'ouverture de leur réunion mensuelle à Luxembourg. Mais une fois l'opération lancée, les Etats membres décideront à leur guise s'ils fournissent des moyens, et de quelle ampleur, explique le site Bruxelles2.eu.
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