Migrants : retour sur une semaine éprouvante
La Croatie n'entend pas être "le centre de réfugiés de l'Europe", a déclaré le Premier ministre du pays, qui a vu arriver sur son territoire des milliers de personnes.
D'une frontière à l'autre, à deux heures de Paris, au cœur de l'Europe, on retrouve les mêmes scènes d'exode, jour après jour. Lundi dernier, le 14 septembre, à la frontière entre la Serbie et la Hongrie, les silhouettes des réfugiés pressent le pas, car le passage va bientôt être fermé. Certains ont fui la guerre, d'autres la misère. Certains ont juste envie d'Europe, mais pour tous, le traitement est le même.
Un nouveau rideau de fer
Sous leurs yeux, la police hongroise boucle hermétiquement sa clôture. La Hongrie dresse un nouveau rideau de fer devant lequel des milliers de migrants vont s'agglutiner côté serbe. "Ouvrez la porte", scande la foule en vain. Aux suppliques succèdent rapidement la colère et la violence. Mercredi, ils tentent un passage en force. La réponse hongroise ne leur laisse plus aucun espoir de passer par là. Sonnés, groggys, il leur faut chercher une nouvelle voie vers l'Allemagne ou l'Autriche.
Refoulés de Hongrie, les voilà qui repartent pour la Croatie, exténués physiquement et mentalement, avec à chaque étape la peur de rester à nouveau bloqué. Jeudi, lorsqu'ils commencent à arriver en masse en Croatie, la police est totalement débordée. Tel est le sort de milliers de migrants ballotés d'un bout à l'autre d'une Europe qui ne sait pas quoi faire d'eux.
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