Projet de loi asile-immigration adopté : "On n'est pas des salauds, on n'est pas des idiots", se défend une députée LREM
Sur ce texte, "on a essayé d'être pragmatique", a expliqué lundi sur franceinfo la députée LREM Elise Fajgeles.
Elise Fajgeles, députée LREM rapporteure de la loi asile-immigration est revenue lundi 23 avril sur franceinfo sur ce texte controversé adopté en première lecture à l'Assemblée nationale. "On nous a accusés de laxisme d'un côté, d'être liberticide de l'autre. On est ni l'un ni l'autre. On a essayé d'être pragmatique", a-t-elle affirmé avant de lancer : "On n'est pas des salauds, on n'est pas des idiots".
Pour Elise Fajgeles, "il n'y a pas de solutions toutes faites ou de vérités assenées" : "On a essayé d'être pragmatiques et de regarder comment on pouvait améliorer les choses concrètement en entendant les associations et les professionnels de police."
Un député LREM quitte le groupe
14 députés LREM se sont abstenus et un, Jean-Michel Clément, a voté contre le projet de loi : "Le groupe ne s'est pas fracturé au contraire, il s'est même ressoudé", a-t-elle assuré. Jean-Michel Clément a décidé de quitter le groupe de la majorité présidentielle. Ce retrait "sert à acter à un moment donné, sur ce texte comme sur d'autre, un désaccord plus important, explique Elise Fajgeles. Ce qui était important, c'est de savoir qui a encore sa place dans le groupe. Manifestement, il n'y en a qu'un qui ne se trouve plus à sa place dans le groupe".
Ça ne s'appelle pas un groupe qui explose.
Elise Fajgeles, députée LREMà franceinfo
Par ailleurs, la députée LREM a réagi après que le ministre de l'Intérieur a envoyé des renforts de police dans les Hautes-Alpes suite à l'action de militants d'extrême droite. Ils ont bloqué ce week-end le col de l'Echelle, voie de passage de migrants. "Il ne faut pas que ces groupuscules d'extrême droite soient là et viennent avec une idéologie nauséabonde",
"La police, va faire appliquer la loi. Quand on rentre sur le territoire sans droits ni titre, cela s'appelle une procédure de non admission sur notre territoire. C'est faire appliquer la loi", a-t-elle expliqué.
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