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Une pétition de 80 000 soutiens pour Pia Klemp, l'activiste allemande poursuivie en Italie pour avoir aidé des migrants en mer

La capitaine de navires de sauvetage est accusée d'avoir secouru illégalement des migrants en mer Méditerranée, de 2016 à 2017. 

Article rédigé par franceinfo
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La capitaine allemande Pia Kemp, accusée d'aide à l'immigration illégale en Italie.  (SEA WATCH)

Son procès vient de débuter en Italie. Accusée de complicité avec les "passeurs" libyens, la capitaine allemande Pia Klemp encourt une peine pouvant aller jusqu'à 20 ans de prison et une "amende de 15 000 euros par personne sauvée", souligne Euractiv. A bord de plusieurs navires d'ONG, dont le Sea-Watch 3 et le Luventa, cette activiste de 35 ans a sauvé de la noyade plus d'un millier de migrants.  

La justice italienne l'accuse aujourd'hui "d'aide et de complicité à l'immigration illégale" de 2016 à 2017. La jeune femme nie catégoriquement avoir collaboré avec des passeurs et déplore un "procès spectacle" et "politique". 

Une pétition virale à échelle européenne 

En Italie et en Europe, des ONG et des personnalités de gauche ont appelé à signer une pétition sur Change.org pour annuler les charges qui pèsent contre elle.

En France, Raphaël Glucksmann, l'ancienne tête de liste aux européennes Place Publique-PS, a ainsi regretté dans un tweet : "La capitaine Pia Klemp a sauvé plus de 1 000 naufragés. Elle devrait être célébrée. Elle risque au contraire jusqu'à 20 ans de prison en Italie" a-t-il écrit, appelant au passage à soutenir la pétition. L'eurodéputé EELV Damien Carême et l'ancien candidat socialiste à l'élection présidentielle Benoît Hamon ont également apporté leur signature au texte, qui en compte à ce jour 80 000. 

Son bateau mis sur écoute 

La presse italienne a révélé ces derniers mois que cette étudiante en biologie faisait l'objet d'une enquête judiciaire depuis 2016. Son cas pose la question de la judiciarisation du sauvetage des migrants, alors que TV5 Monde affirme que "son navire a été mis sur écoute, tout comme les téléphones et les ordinateurs portables de l'équipage, le tout doublé d'une surveillance opérée par des informateurs présents sur d'autres navires". A l'époque, le gouvernement italien était dirigé par Paolo Gentiloni, du Parti démocrate. 

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