: Vidéo "Les Vénézuéliens ont faim, ils nous l'ont tous dit", raconte notre reporter de retour de la frontière entre Venezuela et Colombie
Benjamin Illy a passé une semaine, avec le technicien Fabien Gosset, à la frontière entre le Venezuela et la Colombie. De retour à Paris, le reporter de franceinfo témoigne de la détresse des Vénézuéliens qui fuient leur pays.
195 km. C'est la distance qui sépare la ville de Cùcuta, à la frontière entre le Venezuela et la Colombie, de Bucaramanga, lieu de rassemblement des migrants vénézuéliens. Chaque jour depuis le début de la crise économique au Venezuela, ce sont des milliers de personnes qui empruntent cette route de montagne, malgré leur dénuement et les difficultés. "Les Vénézuéliens ont faim, ils nous l'ont tous dit" témoigne Benjamin Illy. Le plus souvent à pied, ils affrontent la faim donc, mais aussi le froid, la fatigue, les risques. "C'est la route de tous les dangers pour les migrants, ajoute-t-il, mais ils nous disent 'il faut marcher pour vivre'".
"Crise humanitaire"
Quand ils arrivent en Colombie, ces migrants sont épuisés et n'ont droit à rien, ou presque. "Leur prise en charge par le gouvernement colombien est minime, souligne le journaliste, et par certains aspects, on se rapproche d'une crise humanitaire. Il y a une aide marginale de la population locale, des fondations et des associations. Mais on a vu des familles qui dorment sur le trottoir avec leurs enfants."
Selon l'ONU, 1,6 million de Vénézuéliens ont fui leur pays depuis 2015. Certains ont malgré tout réussi à s'installer en Colombie. Un quartier de la capitale, Bogota, abrite une importante communauté vénézuélienne. Pour ces réfugiés, "il n'y a pas de futur ni de liberté au Venezuela".
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