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Obama en Europe pour tenter de faire oublier l’Amérique de Bush

Le Président américain devrait arriver à Londres ce soir à 19h45 pour le début d’une tournée européenne de huit jours, qui aura pour thèmes principaux la crise économique mondiale au sommet du G20, la défense à celui de l’OTAN… et en toile de fond les relations multilatérales entre les Etats-Unis de la nouvelle ère Obama et le reste du monde.
Article rédigé par franceinfo
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Gordon Brown, la reine d’Angleterre, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, dont le gouvernement vient tomber en pleine présidence de l'Union européenne, … le carnet de rendez-vous du président américain est tout aussi chargé que son programme.

Un programme qui débutera dès mercredi à Londres avec notamment un entretien avec son homologue russe, Dmitri Medvedev. Une rencontre bilatérale avec le chef du Kremlin qui vise notamment à relancer les relations entre les deux puissances, entamées par des dossiers tels que les relations entre la Russie et l'Iran ou encore l’entrée de l'Ukraine et la Géorgie dans l'Otan.
_ Pour la première fois, le président américain rencontrera également son homologue chinois Hu Jintao. Objectif affiché par Washington : élargir la relation avec Pékin. Et la tâche s’annonce difficile, même pour le populaire Obama, qui en Chine ne l’est pas tant que ça. "Avec Bush, les Chinois savaient à quoi s'en tenir et ils étaient à l'aise", observe Nina Hachigian, du Center for American Progress.

Jeudi, Barack Obama retrouvera l’ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement des 20 grands pays industrialisés et émergents pour tenter de répondre à la crise économique mondiale. Au programme, débats sur les mesures de relance budgétaire et sur la régulation des marchés financiers dans le but d'éviter la répétition des faillites bancaires à l'origine de la crise actuelle. Faillites dont l’origine vient précisément… des Etats-Unis. Et même si c’est l’ère Bush qui est pointée du doigt, c’est bien Obama qui se retrouve aujourd’hui sur le banc des accusés.

A lui de convaincre ses homologues de sa vision de la résolution de la crise, dont les recettes sont loin de faire l’unanimité. Et c’est aussi dans la rue que les mécontentements vont s’exprimer.
_ Depuis ce week-end, les organisations altermondialistes organisent des rassemblements dans plusieurs villes européennes derrière des mots d'ordre tels que "Nous ne paierons pas pour leur crise" ou encore "la planète avant les bénéfices" (voir article associé). Des manifestations qui devraient se multiplier et gagner en ampleur à l’approche de la réunion du G20 jeudi, mobilisant des milliers de policiers dans la capitale britannique pour éviter tout débordement.

Le président américain s’envolera ensuite pour la France, où il participera vendredi et samedi au 60e sommet de l’OTAN. L’occasion pour lui de faire ses grands débuts sur la scène internationale en tant que Commandant en chef des forces américaines. Devant les alliés, Barack Obama devra notamment défendre sa nouvelle stratégie en Afghanistan, qui prévoit une nette augmentation de l'engagement militaire et civil et donne un rôle clef au Pakistan voisin. Un sommet qui là encore sera émaillé de mouvements de contestation. Entre 30.000 et 60.000 manifestants de quelque 500 collectifs de 23 pays, sont ainsi attendus dans la capitale alsacienne et sa voisine frontalière allemande Baden Baden, deux villes quadrillées les forces de police et de sécurité (voir article associé).

Dimanche, Barack Obama sera à Prague pour son premier sommet UE-USA avant de s’envoler lundi pour Ankara, où il rencontre ra notamment le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan,

  • Les pays du G20 : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Royaume-Uni, Russie, Turquie, Union européenne.

    Cécile Mimaut, avec agences

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