INFO FRANCETV INFO. La préfecture du Pas-de-Calais veut interdire la manifestation Pegida prévue samedi à Calais
Craignant des "affrontements" en marge de cette manifestation antimusulmans, la préfecture indique, mardi, qu'elle compte interdire le rassemblement.
"Un processus d'interdiction de cette manifestation est en cours." La préfecture du Pas-de-Calais a fait part, mardi 2 février, à francetv info, de son intention d'empêcher le rassemblement anti-islam prévu, samedi après-midi, à Calais. La manifestation est organisée par l'association Pegida France, dans le cadre d'un appel lancé, le même jour, dans une quinzaine de pays européens.
Inspiré du mouvement antimusulmans allemand Pegida, Pegida France est "un groupuscule extrémiste", justifie la préfecture. Les services de l'Etat affirment posséder des "éléments tangibles" faisant craindre "des affrontements entre la mouvance ultradroite et la mouvance ultragauche" dans le centre-ville de Calais.
"Vous pouvez être sûrs qu'on sera présents"
Contacté par francetv info, l'un des organisateurs de la manifestation, Jean-Philippe Jardin, assure que "tout a été fait dans les règles", avec un parcours précis, ainsi qu'un service de sécurité et de secours. "On attend énormément de monde, on ne peut pas dire à des gens qui viennent de Perpignan que c'est fini", indique-t-il au sujet d'une éventuelle interdiction du rassemblement.
"Quoi qu'il en soit, vous pouvez être sûrs qu'on sera présents, ajoute le leader de Pegida France, Loïc Perdriel, joint par francetv info. Je m'attendais à une interdiction, au vu des incidents liés aux manifestants No Border il y a deux semaines. Pourtant, nos rassemblements se sont toujours bien passés."
Une autre manifestation interdite à Saint-Brieuc
En novembre, une centaine de personnes s'étaient rassemblées à Calais, à l'appel de Pegida, pour s'opposer à "l'invasion imposée par notre gouvernement complice de notre destruction", selon France Info. La manifestation n'avait pas fait l'objet d'une interdiction préfectorale. Un Coran avait été brûlé, rappelle Nord Littoral, qui signale qu'une enquête judiciaire a depuis été ouverte.
Lundi, le préfet des Côtes-d'Armor a annoncé l'interdiction d'un autre rassemblement prévu, samedi, à Saint-Brieuc. Il a justifié sa décision par le risque de "troubles sérieux à l'ordre public", particulièrement dans le "contexte actuel" lié à l'état d'urgence.
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