Plusieurs centaines de personnes ont crié jeudi leur colère devant la mairie après la mort de 21 personnes dimanche
Dans la foule, certains portaient des panneaux tels que "A qui la faute?" en lettres rouges, ou appelaient à la démission du maire conservateur de cette ville de la Ruhr, Adolf Sauerland, par un "Sauerland dehors!".
Les manifestants ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes.
Sous un feu roulant de critiques, le maire de Duisbourg a réaffirmé jeudi dans un entretien au quotidien Bild sa volonté de rester en fonction au moins jusqu'à ce que la lumière soit faite sur une catastrophe qui a fait 21 morts et plus de 500 blessés.
L'un des témoins qui a échappé à la bousculade, Dominic Pavone, a accusé la police d'être restée passive alors que des centaines de personnes étaient prises dans le mouvement de panique à la sortie d'un tunnel. "Des policiers filmaient les gens mais ils ne faisaient rien pour secourir ceux qui étaient en train de mourir", a-t-il dit à Reuters lors de la manifestation.
Depuis, les organisateurs et autorités locales sont montrées du doigt pour avoir, selon certains, privilégié l'appât du gain sur les règles élémentaires de sécurité.
Dans un rapport préliminaire rendu public mercredi, les autorités régionales de Rhénanie du Nord-Westphalie ont accablé l'organisateur de la Love Parade et estimé que le dispositif de sécurité était fondé sur des calculs erronés quant à la répartition de la foule et sa fluidité.
Le maire, Adolf Sauerland, qui selon la presse a été placé sous protection policière, s'est encore défendu de toute responsabilité, affirmant ne pas avoir signé l'autorisation pour la tenue de la Love Parade.
Une cérémonie funèbre oecuménique doit se tenir samedi en mémoire des victimes.
Le maire de Duisbourg a déjà indiqué qu'il n'y assisterait pas alors que la chancelière Angela Merkel, le président fédéral Christian Wulff et le vice-chancelier Guido Westerwelle s'y rendront.
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