Policiers et manifestants s'affrontent à Terzigno, près de Naples, où les autorités veulent créer une décharge
Des habitants ont de nouveau manifesté samedi, certains échangeant avec la police pierres, pétards et gaz lacrymogènes.
Les autorités ont tenté d'apaiser la situation en interrompant pendant trois jours l'acheminement des déchets vers la première décharge de Terzigno et en gelant la décision d'en ouvrir une deuxième mais la situation est bloquée.
Six policiers et carabiniers ont été légèrement blessés dans les affrontements de samedi soir.
Un document signé tard samedi soir par le chef de la protection civile italienne, Guido Bertolaso -qui avait pris en main la gestion de la crise des déchets à Naples- et d'autres responsables locaux, a été établi afin de tenter d'apaiser la situation. Ce document annonçait l'interruption pendant trois jours de l'acheminement des déchets à la décharge existante de Terzigno et la suspension pour une durée indéterminée de la décision concernant l'ouverture d'une seconde décharge, à condition que les manifestations cessent.
Mais les maires des communes concernées ont refusé la proposition. "Nos administrés voulaient plus de garanties, que nous n'avons pas pu obtenir. Nous avons donc décidé de ne pas signer le document", a expliqué à la presse Gennaro Langella, maire de Boscoreale, après s'être entretenu avec le patron de la Protection civile.
Depuis une semaine environ, toutes les voies d'accès à la décharge de Terzigno sont bloquées par les riverains. Les habitants de cette commune située à 20 km au sud-est de Naples, refusent l'ouverture d'une nouvelle décharge, alors que la première arrive à saturation. Ils exigent des garanties légales avant son ouverture.
Selon le responsable de l'hygiène urbaine de la mairie de Naples, 2.400 tonnes de déchets se trouvaient samedi dans les rues de la ville. Paolo Giacomelli a appelé la population "à ne plus incendier les déchets car cela cause des dégâts encore plus graves à l'environnement et à la santé".
La collecte des ordures est un problème récurrent à Naples et aucun gouvernement n'est parvenu à trouver de solution. Cette activité est handicapée par des années de corruption, de clientélisme politique et d'intervention du crime organisé. En 2007-2008 la ville avait fait la une de la presse mondiale avec des photos du centre historique envahi d'ordures.
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