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Pollution automobile : le timide compromis de l'UE

L'Union européenne est parvenue hier à un accord pour obliger les constructeurs automobiles à réduire les émissions de C02 de leurs voitures neuves à partir de 2012, avec des pénalités à la clé. Un accord dénoncé comme trop timide par les défenseurs de l'environnement.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 07/05/2014 16:22

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Après plusieurs mois de tractations, les Européens sont enfin parvenus hier soir à un accord, dans le cadre des efforts de l'UE pour lutter contre le réchauffement climatique. Selon un des négociateurs, "ce n'est pas la proposition initiale de la Commission (plus stricte), mais il y a une compensation avec un objectif à long terme" de réduction des émissions "et avec des sanctions très sévères".

L'accord prévoit en effet d'étaler sur la période 2012-2015 l'effort demandé aux constructeurs pour ramener la moyenne des émissions de CO2 des véhicules à 130 grammes par kilomètre pour l'ensemble des modèles vendus sur le territoire européen, contre 159 grammes/km en 2005. A l'origine, la Commission proposait une telle réduction dès 2012, ce qui avait été très contesté par le secteur, actuellement confronté à une crise aiguë, et par certains pays.
_ Finalement, 65% de la gamme des véhicules neufs des constructeurs devra être en conformité en 2012, 75% en 2013, 80% en 2015 et enfin 100% en 2015. En 2020, l'objectif de réduction est fixé à 95 grammes/km.

Les pénalités infligées aux constructeurs qui n'atteindraient pas ces objectifs seront évolutives, en fonction de l'ampleur des écarts. Elles seront de 95 euros par véhicule pour les dépassements supérieurs à 3 grammes et moindres pour les dépassements inférieurs: 5 euros par véhicule pour un dépassement de 1 gramme, 15 euros pour 2 grammes et 25 euros pour 3 grammes.

L'accord a été immédiatement dénoncé comme une reculade par les Verts au Parlement européen. "La réduction des émissions de CO2 des voitures est la première victime de l'abandon par l'UE de ses ambitions sur le paquet climat", dénonce Rebecca Harms au nom du groupe des Verts. Pour Greenpeace, cet accord c'est "beaucoup de bruit pour rien" . L'organisation écologiste acccuse l'UE d'avoir cédé aux pressions des lobbies automobiles. "L'Italie et l'Allemagne ont affaibli cette proposition pour défendre les intérêts de leurs constructeurs. Cela n'augure rien de bon pour les négociations au sein de l'UE pour réduire les gaz a effet de serre", a prédit l'association.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences