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Présidentielle en Autriche : l'extrême droite en tête au premier tour

Lendemain de premier tour d'élection présidentielle en Autriche avec l'élimination des partis social-démocrate et conservateur réunis au sein d'une grande coalition depuis 2008. Et le candidat de l'extrême droite autrichienne, Norbert Hofer, largement en tête.
Article rédigé par Christian Fillitz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le candidat de l'extrême droite autrichienne, Norbert Hofer, en tête de la présidentielle autrichienne © maxPPP)

C’est du jamais vu dans l’Autriche de l’après- guerre : aucun candidat des partis traditionnels, sociaux-démocrates et conservateurs partenaires dans la coalition au pouvoir, n’arrive au 2e tour. Ils sont au coude à coude, avec à peine 11 % des suffrages chacun. Expression du mécontentement voire  de la colère de très nombreux Autrichiens face à l’immobilisme du gouvernement, incapable de régler à leurs yeux les problèmes urgents comme la montée du chômage.  A cela s’ajoute la crise  des migrants.

Dans ce contexte,  Norbert Hofer, numéro 2 du parti d’extrême droite et 3e vice-président du parlement a pu séduire avec un discours affable qui cache mal ses convictions eurosceptiques et anti-islam. Dans la campagne, il a menacé qu’une fois élu, il renverrait le gouvernement s’il ne se  conformait pas à ses recommandations.

Hofer  affrontera au 2e tour l’ancien numéro un des Verts, l’universitaire et économiste Alexander van der Bellen, que les sondages avaient donné gagnant au premier tour.

 

Le FPÖ en Autriche et le FN en France : deux situations différentes

Pour le politologue et spécialiste des extrêmes droites européennes Jean-Yves Camus, on ne peut pas comparer le Front national et le FPÖ, arrivé en tête dimanche du premier tour de la présidentielle autrichienne.

"Les deux situations ne sont pas comparables, parce que le FPÖ a été déjà par deux fois partenaire d'un gouvernement de coalition " en Autriche, a expliqué lundi le politologue à France Info.

Selon lui le vote autrichien est avant tout un acte "de contestation globale d'un système politique dont l'immobilisme est absolument terrible. "

Ses explications sont à retrouver ici.

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