Présidentielle en Autriche : l'extrême droite en tête au premier tour
C’est du jamais vu dans l’Autriche de l’après- guerre : aucun candidat des partis traditionnels, sociaux-démocrates et conservateurs partenaires dans la coalition au pouvoir, n’arrive au 2e tour. Ils sont au coude à coude, avec à peine 11 % des suffrages chacun. Expression du mécontentement voire de la colère de très nombreux Autrichiens face à l’immobilisme du gouvernement, incapable de régler à leurs yeux les problèmes urgents comme la montée du chômage. A cela s’ajoute la crise des migrants.
Dans ce contexte, Norbert Hofer, numéro 2 du parti d’extrême droite et 3e vice-président du parlement a pu séduire avec un discours affable qui cache mal ses convictions eurosceptiques et anti-islam. Dans la campagne, il a menacé qu’une fois élu, il renverrait le gouvernement s’il ne se conformait pas à ses recommandations.
Hofer affrontera au 2e tour l’ancien numéro un des Verts, l’universitaire et économiste Alexander van der Bellen, que les sondages avaient donné gagnant au premier tour.
Mes plus sincères félicitations à nos amis du #FPÖ pour ce résultat magnifique. Bravo au peuple autrichien ! MLP #BPW2016
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) April 24, 2016
Le FPÖ en Autriche et le FN en France : deux situations différentes
Pour le politologue et spécialiste des extrêmes droites européennes Jean-Yves Camus, on ne peut pas comparer le Front national et le FPÖ, arrivé en tête dimanche du premier tour de la présidentielle autrichienne.
"Les deux situations ne sont pas comparables, parce que le FPÖ a été déjà par deux fois partenaire d'un gouvernement de coalition " en Autriche, a expliqué lundi le politologue à France Info.
Selon lui le vote autrichien est avant tout un acte "de contestation globale d'un système politique dont l'immobilisme est absolument terrible. "
Ses explications sont à retrouver ici.
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