Que faut-il retenir du G20 à Cannes ?
Mise sous surveillance de l'Italie, renforcement du FMI, pas de taxe sur les transactions financières.... FTVi fait le point.
Après le sommet européen du 26 octobre, celui du G20 à Cannes a tenté à son tour d'apporter une réponse à la crise de zone euro jeudi 4 et vendredi 5 novembre. L'agenda a toutefois été bousculé par la crise grecque, et la volonté de George Papandrou d'organiser un référendum sur l'accord validé à Bruxelles pour régler sa dette. Retour sur les temps forts de ces deux jours.
• George Papandreou abandonne son idée de référendum
Le Premier ministre grec a créé la surprise en annonçant lundi 31 octobre un projet de référendum sur le plan de sauvetage du pays décidé le 26 octobre à Bruxelles. Convoqué au G20 par ses partenaires européens, furieux, George Papandréou a fini par renoncer à cette idée vendredi mais devrait bientôt céder sa place au gouvernement.
• Le renforcement du FMI renvoyé au mois de février
Le G20 s'est engagé à augmenter les moyens d'action du Fonds monétaire international pour venir en aide aux pays européens les plus endettés. Mais les participants ne se sont pas accordés sur les modalités de ce renforcement, dont l'examen est renvoyé à une réunion au niveau des ministres des Finances, en février. D'ici là, l'Europe devra faire face avec la Banque centrale européenne et le Fonds européen de stabilité financière (FESF).
• L'Italie mise sous surveillance
Après la Grèce, l'attention se tourne maintenant vers l'Italie, qui fait figure de suivant sur la liste, avec une dette représentant 120 % de son PIB et un gouvernement à l'agonie. Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, s'est engagé à réduire fortement ce ratio à partir de 2012 et à ramener l'Italie à l'équilibre budgétaire en 2013. Pour garantir le sérieux de ses intentions, Rome a dû accepter que la Commission européenne et le FMI certifient sur une base trimestrielle les résultats des réformes entreprises.
• La taxe sur les transactions financières aux oubliettes
La crise de la zone euro et ses conséquences ont éclipsé les dossiers érigés en priorité par la présidence française du G20, comme la réforme du système monétaire international. Nicolas Sarkozy doit se contenter de la "disponibilité" de Barack Obama à envisager une contribution du secteur financier à la résolution de la crise. "Ça ne va pas jusqu'à une taxe sur les transactions financières", a regretté vendredi Nicolas Sarkozy, qui n'est suivi pour le moment sur cette question, en dehors de l'Allemagne, de l'Espagne et de la Commission européenne, que par une poignée de pays émergents - Argentine, Brésil, Afrique du Sud - ainsi que par l'Ethiopie et l'Union africaine.
• Obama et Sarkozy s'envoient des fleurs
Il a beau ne pas accepter son idée de taxe sur les transactions financièrs, Barack Obama n'a pas tari d'éloges pour son homologue français Nicolas Sarkozy pendant ce G20. Après une première conférence de presse commune jeudi, les deux présidents ont accordé une interview commune aux chaînes de télévision françaises TF1 et France 2 à l'issue du sommet vendredi. Ils se sont employés avec force superlatifs à souligner leur proximité de vues et leur complicité. Tout deux en fin de mandat, Barack Obama et Nicolas Sarkozy n'ont eu cesse de vanter l'action et le bilan de l'autre. Le Parti socialiste français a aussitôt dénoncé cette "mise en scène".
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