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Union européenne: mais qui ira recevoir le prix Nobel de la paix ?

C'est La grande question qui chahute les chancelleries. Le président du Conseil ou celui de la Commission ? Ou le patron du Parlement ? En l'absence d'un chef de file incontestable, FTVi dresse la liste des représentants potentiels. 

Article rédigé par franceinfo
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Herman Van Rompuy (à g.), le président du Conseil européen, et José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, à Lisbonne, le 20 novembre 2010. (RAFA RIVAS / AFP)

EUROPE – Ils font des politesses. Mais pas trop. Après l'attribution du prix Nobel de la paix à l'Union Européenne, vendredi 12 octobre, la liste des notables européens volontaires pour aller chercher le prix s'allonge.

Qui sera sur la photo, le 10 décembre à Oslo, avec en main une médaille, un diplôme et un chèque de 8 millions de couronnes suédoises (923 000 euros) ?

"Savourons d'abord ce moment très heureux", a botté en touche Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen auprès de la presse qui lui posait la question.

Van Rompuy, très diplomate 

"Quand je rentrerai à Bruxelles je contacterai mon très estimé collègue du Parlement européen, ainsi que la Commission européenne, et nous verrons comment arranger tout cela", a détaillé Herman Van Rompuy, ménageant aimablement tout le monde. 

Herman Van Rompuy est d'ailleurs le candidat le plus sérieux, un des plus légitimes en sa qualité de président du Conseil européen et président de la zone euro. C'est le premier à occuper le poste et pour cause : il a été créé en 2010 pour tenter d'incarner l'institution à l'international et de mettre fin à cette éternelle boutade venue d'Outre-Atlantique : "quel numéro pour joindre l'Union européenne ?"

Mais il n'est pas le seul à prétendre représenter l'UE. Le portugais José-Manuel Barroso, président de la Commission européenne est aussi sur les rangs, car il est une figure de proue de l'union depuis plus de sept ans. 

Dernier à pouvoir s'aligner dans les starting-blocks, en vertu de la présidence tournante de l'Union européenne qu'il occupe depuis le 1er juillet, le président chypriote Dimítris Khristófias ou son ministre des Affaires étrangères. Mais ce pays n'est membre de l'UE que depuis 2004, et ses représentants pourraient apparaître comme insuffisamment légitimes.

"Et pourquoi ne pas envoyer 27 enfants ?"

D'autres personnalités européennes ont une charge symbolique à faire valoir. A commencer par le social-démocrate allemand Martin Shulz, le président du Parlement européen, où siègent les députés désignés par les électeurs des 27 pays de l'Union. 

Les chefs d'Etats du sacro-saint couple franco-allemand, moteur de l'Union mais surtout symbole de cette paix saluée par le comité Nobel, se feraient bien une place, eux aussi, sur la photo. Et pourquoi pas la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui s'est empressée de rappeler que "parmi les pays de l'UE, des ennemis historiques sont devenus des partenaires et des amis proches" ? Et de se dire, en guise de coucou-ne-m'oubliez-pas, "fière de contribuer à la poursuite de ce travail".  

"Pourquoi ne pas envoyer 27 enfants à Oslo pour revoir le prix Nobel de la Paix ?", a de son côté proposé la commissaire chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, afin de réconcilier tout le monde.

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