Quotas de pêche : le bar dans les filets de Bruxelles
Les ministres de la Pêche de l’Union européenne se réunissent ce mardi à Bruxelles pour examiner les réserves de poissons dans l’Atlantique et en mer du Nord. La commission européenne s’inquiète de l’état "très préoccupant" du stock de bars et veut en interdire la pêche pour six mois, de janvier à juin.
Perspective de quotas
Les professionnels du bar commencent à faire leurs calculs, en cas de quotas imposés. Un pêcheur de Port-en-Bessin dans le Calvados évalue son manque à gagner possible à "40% du chiffre d’affaires", avec une soustraction "pouvant aller jusqu’à 60.000 euros en moins par mois" . Une patronne de pêche qui fait travailler cinq salariés sur son bateau estime que "les quotas vont au moins toucher les salaires des gars" . "C’est inadmissible, et ça va attaquer tous les corps de métier, toute la pêcherie" ajoute-t-elle.
La pêche récréative, celle des amateurs, serait aussi touchée avec une limitation à un poisson par jour.
Les oppositions de la France
Le président de l'organisation des producteurs et des pêcheurs de Basse-Normandie, Richard Brouze est à Bruxelles jusqu'à ce soir pour participer aux négociations. Il veut "adoucir" les propositions européennes et limiter l'arrêt de la pêche au bar "à deux mois, en février et mars, la période de reproduction" .
"La France est d'accord avec l'objectif de la Commission, mais c'est le rythme pour y parvenir qui fait l'objet des débats"
Le secrétaire d’Etat à la Pêche compte aussi peser pour "moduler les propositions européennes si elles mettent en danger la viabilité sociale et économique des pêcheries concernées".
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